Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

EMPRISONNEMENT DE RECKYA MADOUGOU :  MOHAMED PAUL TOSSA DU MOUVEMENT MPT EXIGE SA LIBERATION

Depuis quelques jours, nous suivons, avec une attention particulière, l’évolution de la situation socio-politique dans notre pays où, les tensions sont en train de s’exacerber surtout, après  l’exclusion de candidatures fort attendues par le peuple à la compétition présidentielle d’avril 2021.

Cette situation est devenue plus que préoccupante depuis le vendredi 5 mars 2021, avec le mandat de dépôt décerné contre notre compatriote Reckya MADOUGOU, candidate désignée de la formation politique « Les Démocrates ». Son emprisonnement fait suite à son arrestation par la police, à l’issue d’une conférence de presse du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD), tenue à Porto-Novo le mercredi 03 mars 2021. Point n’est besoin ici de revenir sur les formes de cette arrestation qui révèlent la déliquescence et le démantèlement de l’État de droit au Bénin depuis quelques années déjà.

Suite à son arrestation, nous avons observé la misère qui lui est faite avec d’interminables interrogatoires à la BEF, des perquisitions à son domicile, des auditions devant le procureur spécial de la CRIET etc.

Si les faits, à elle reprochés, sont d’une extrême gravité, les preuves avancées à ce jour à l’opinion publique sont d’une extrême légèreté. Tout ceci, rajouté à la rapidité avec laquelle le dossier est traité, ressemble bien à s’y méprendre, à un acharnement politique.

Nous ne saurions nous taire sur une telle situation, hautement explosive et attentatoire à la paix dans notre pays. C’est pour cette raison que nous passons  par cette voie pour dire NON à l’arbitraire dans un processus électoral qui aurait pu être pour tout le peuple béninois, une vraie occasion de fête.

Au nom de la paix et de la cohésion nationale, Excellence Monsieur Patrice Athanase Guillaume TALON, Président de la République du Bénin, nous vous prions d’analyser avec beaucoup de circonspection cette situation et de peser de tout votre poids dans la balance pour  ramener la balle à terre. J’entends déjà certaines personnes dire de laisser la justice faire son travail et que le chef de l’Etat n’a pas à se mêler de l’affaire. Pourtant, c’est dans ce même pays que, Monsieur le Président, vous avez décidé de la levée de « l’assignation » à domicile l’ex-Président Yayi Boni. C’est dans ce même pays qu’en votre qualité de chef de l’Etat, vous avez décidé, lors de votre tournée, que le parti politique « Les Démocrates » aurait son récépissé, ainsi que le parrainage. Vous avez donc toutes les cartes en main pour prendre les bonnes décisions pour l’intérêt général.

Dans cette affaire, en dehors du fait que les preuves apportées sont légères (car nous sommes en face d’allégations qui, telles qu’elles se présentent, peineraient à être sérieusement considérées comme des preuves formelles tant elles sont légères), il est des principes simples en droit constitués par le doute qui doit profiter à l’accusé et la présomption d’innocence. En tout état de cause, si la CRIET n’est pas capable d’apporter des preuves formelles et irréfutables sur ces faits d’une extrême gravité reprochés à notre compatriote Reckya MADOUGOU, nous exigeons sans délai, sa relaxe pure et simple pour qu’elle jouisse pleinement de son droit d’aller et de venir, comme c’est le cas dans tout Etat de Droit qui se veut respectueux des principes démocratiques.

Nous demandons que rien ne soit fait pour porter atteinte à l’intégrité physique de notre compatriote Reckya MADOUGOU, pendant ces moments de tribulations politiques, très éprouvants pour la survie de notre démocratie, pour elle-même, pour sa famille et pour sa formation politique.

Nous invitons le peuple béninois au calme et à la sérénité, dans l’espoir que nous trouverons les mécanismes appropriés pour taire nos divergences et remettre notre pays sur le droit chemin.

J’en appelle aussi à la communauté internationale et aux Organisations sous régionales afin qu’elles portent une attention particulière sur la liquidation des acquis démocratiques au Bénin, les atteintes manifestes à l’État de droit, les violations des droits de l’Homme qui contribuent de façon constante à la dégradation du climat politique et constituent des menaces à la paix et à la sécurité au Bénin.

Fait à Cotonou, le samedi 06 mars 2021.

Vive la Démocratie,

Vive la République,

Vives des élections présidentielles inclusives et transparentes

Vive le Bénin uni et apaisé.

Dr. Mohamed Paul TOSSA, Président du mouvement MPT (Marche Progressive pour la Transformation des Territoires)

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