Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Affaire MADOUGOU  : Des noms de chefs d’État ouest africains cités

Recalée de la présidentielle d’avril prochain au Bénin, la candidate Reckyath MADOUGOU est mise sous mandat de dépôt dans la nuit du vendredi 5 mars 2021. Elle est accusée des faits du présumé terrorisme.

Quatre noms de présidents africains sont cités ceci lors d’un point de presse animé par l’actuel Ministre des petites – moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi la nuit du vendredi 5 mars 2021. Modeste Kérékou, fils de l’ancien président défunt du Bénin Matthieu Kérékou, a dévoilé des messages qui lui auraient été envoyés   malencontreusement par l’opposante à  Patrice Talon depuis décembre 2018 et qui selon lui constituent ” des preuves irréfutables que dame Reckyath MADOUGOU est mal intentionnée et conspire depuis bien longtemps contre le Bénin”.

Modeste Kérékou a présenté une capture d’écran desdits messages dans sa déclaration. Les messages envoyés sur whatsapp font une étalage” offensive et collective” à ”mener” vers Patrice Talon et dont certains chefs d’État ouest africains seraient informé. De même que leur message à lui transmettre. Quatre noms de chefs d’État africains cités dans les messages whatsapp. Il s’agit des présidents ci-après; le Togolais Faure Gnassingbé, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le nigérian Muhamadou Buhari et le nigérien Issoufou Mahamadou. La déclaration du ministre béninois n’établit pas un lien direct entre les messages du 28 décembre 2018 et les présumés fait du terrorisme qui remontent en février 2021 après le rejet de la candidature de l’opposante à la présidentielle d’avril 2021. Le jeudi 4 mars 2021, le procureur spécial  de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ” CRIET”  lors d’un point de presse a exposé les motifs de l’arrestation de Reckyath MADOUGOU. Selon Mario Metonou, la candidate des démocrates est soupçonnée d’être impliquée dans un projet d’assassinat de deux personnalités politiques du nord Bénin. Ceci dans l’intention de parvenir a suspendre le processus électoral en cours.

Notons qu’au lendemain de la sortie du procureur, Me Arnaud Agbodjo et Me Paul Kato Atita, deux membres du collège d’avocats de l’ex ministre de la justice sous le président Boni Yayi ont rejeté ces accusations. Ils estiment que le dossier de Reckyath MADOUGOU est politique. ” il est un scénario qui a été pensé, qui a été monté et qui est entrain d’être exécuté”. Déclare Me Arnaud Agbodjo.

Aristide ABIDJO

l
Le Journal de NOTRE EPOQUE