Dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus dans le monde, beaucoup de mesures sont actuellement prises dans divers secteurs d’activités. C’est le cas dans les prisons où la surpopulation des détenus constituent des foyers potentiels de propagation du virus. Une situation qui pousse divers organismes internationaux à agir en faveur de la libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la maladie ne fasse des ravages dans ces milieux carcéraux.
A l’heure actuelle où le monde entier fait face à la pandémie du COVID-19 qui a d’abord commencé en Chine avant de se répandre dans le reste du monde, le respect de la distanciation sociale d’un minimum d’un mètre entre individus s’avère impossible dans les prisons, où la surpopulation est connue de tous. En effet, au titre des règles d’hygiène qu’impose la lutte contre le coronavirus, on retient : le lavage régulier des mais à l’eau et au savon, l’éternuement dans le creux des coudes, la distanciation sociale, … Or, la promiscuité et la surpopulation des détenus ne semblent pas favorable au respect de la dernière consigne, et faciliteraient donc la propagation du COVID-19 dès lors qu’un détenu s’avérait être infecté.
C’est pour anticiper sur pareils risques que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU et plusieurs autres organisations internationales de défense des droits humains en Afrique tirent la sonnette d’alarme et demandent la libération des détenus.
Sans tarder plusieurs pays africains, prenant conscience des risques, ont annoncé des mesures de clémence en faveur de milliers de prisonniers. On peut citer notamment
le Maroc ; plus de 5600
la Tunisie : 1420 au total
le Burkina Faso : 1207 au total
la Libye : , plus 1347
la Guinée équatoriale : au nombre de 55
le Kenya : au total de 4800
Le Tchad : plus de 3200 devront être libéré dont 337 le sont déjà
Algérie :plus de 5000
Niger : 1540
le Sénégal : au total de 2036
Il faut préciser que l’action de l’Etat sénégalais exclus les détenus condamnés « pour viol, pour pédophilie ou pour de grands crimes » , rapportent les confrères du journal « Les Echos ». De même, pour des cas de prisonniers jugés sensibles, des mesures plus stratégiques ont été prises. C’est ainsi que l’ancien Président Tchadien Hissen Habré, incarcéré au Sénégal pour les atrocités commises sous son régime contre sa population, bénéficie d’une libération provisoire et sera soumis à une résidence surveillée.
En Europe, plusieurs pays dont la France ont procédé à la libération des détenus sur la base critères bien déterminés, notamment les détenus les plus âgés, les malades et ceux n’ayant que moins de neuf mois de peine à purger. Cependant, plusieurs autres pays y compris africains, de tradition démocratique citée en exemple, sont restés muets face aux différentes voix. Est-ce à tort ou à raison de maintenir leurs détenus dans des prisons surpeuplées dans ce contexte du COVID-19 ? Wait-and-See.
Sariou ESTEVE (Stag.)
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