Le ministre de la communication Alain Orounla était vendredi 21 février dernier devant les professionnels des médias. C’était dans la salle de conférence du Ministère des affaires étrangères pour le deuxième acte de Gouvernement face à la Presse. Cette rencontre porte sur la dernière sortie du Chef de l’Etat, le renforcement des acquis démocratiques sous le Président Patrice Talon.
Des acquis de la conférence nationale en passant par les réformes politiques sous Talon à la rénovation du PLM Alédjo, le ministre n’a pas fait langue de bois sur la vision du chef de l’Etat. Précisant la raison de cette sortie du chef de l’Etat, le ministre Orounla se réjouit de l’ambition de celui-ci pour immortaliser la conférence nationale. Il fait savoir que « Depuis le renouveau démocratique, des élections démocratiques ont été organisées et quelques soient les reproches que l’on pourrait adresser au fonctionnement et à la transparence de ces élections, elles ont quand-même abouti plus d’une fois à l’alternance au sommet de l’Etat grâce évidement à cette constitution qui est le fruit des résolutions de la conférence nationale des forces vives de la nation ». Il précise que « notre pays a pu connaître trois Président différents à la tête de l’Etat. Ce qui est très appréciable. Il y en a, qui ont organisé et qui l’ont perdu. C’est pour dire que la démocratie fonctionnait et que le peuple pouvait être content et pouvait être très jaloux de cette conférence des forces vives et des résolutions qui en sont issues ». Maître Orounla indique que « Il y a un constat unanime, que la constitution issue de cette conférence des forces vives de la nation a manifesté des insuffisances. La plupart des acteurs politiques ont admis et reconnu la nécessité de réviser cette constitution du 11 décembre 1990 » Pour lui, « C’est une preuve évidente que, cette constitution n’était pas parfaite. C’était le premier signe. Le 2e signe, est que les résolutions de la conférence des forces vives de la nation, ont donné un système politique qui dressait le lit à une corruption galopante ». Comme le chef de l’Etat le ministre dira que « Le système politique était conçu de telle façon que les acteurs investissaient dans ce fonds de commerce politique pour se retrouver à des postes de responsabilité et loin de conduire une politique cohérente de développement de la nation, ils se contentaient de confisquer les ressources limitées de notre pays et de les redistribuer à quelques populations qui se croyaient privilégier cependant que le pays n’avançait pas »
Comme l’a notifié le chef de l’Etat, « On a laissé le PLM, cet espace de démocratie, à la démocratie reptilienne, parce qu’il se dit, que ce sont des serpents qui allaient visiter cet endroit. Ça veut dire que ceux qui revendiquent la paternité de cette conférence nationale et qui ont la plume acerbe contre le gouvernement, ne se sont pas penchés sur les symboles même de cette conférence », le ministre est revenu sur l’objectivité des propos de Talon
Revenant sur les critiques, le ministre précise que « Ceux qui ont été les acteurs et les témoins de cette conférence ce sont lancés dans une lutte du pouvoir ». Pour lui, « Puisque l’une des résolutions de cette conférence, c’était qu’un premier ministre de transition ne devrait pas être candidat à l’élection présidentielle. Résultat final, c’est lui qui a été le premier président de cette démocratie. Ce qui prouve que les prédécesseurs du Président Talon, n’ont pas tiré conséquences des résolutions que eux même ont adopté ». Pour l’avocat, « la liberté de mal gérer les ressources de l’Etat sans rendre compte, la liberté de volet l’Etat, la liberté grever en laissant des patients mourir dans les hôpitaux… », ne sont plus observées. Pour le ministre, « aucune loi votée ne remet en cause les libertés, il y a eu des réformes dont l’objectif est de moderniser notre démocratie, car au nom de la démocratie plusieurs crimes économiques ont été commis »
Crédibilité de la démocratie béninoise
A en croire le ministre, « Les institutions fonctionnent. Les élections que le régime du Président Patrice Talon organise sont à bonne date, les financements de ces élections sont décaissés ». Il indique que « la date des élections communale et municipale à venir est fixée depuis longtemps pour que toutes les formations politiques se préparent pour y aller ». Aussi informe-t-il que la Céna a annoncé qu’elle a eu le financement alors que nous avions été habitués à un suspense pré-électoral… ». Le ministre de la communication pense que « Le Président de la République a joué sa partition, les formations politiques enregistrées iront toutes aux prochaines élections communales ».
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