Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Les violences conjugales et leurs conséquences sur les enfants.

La violence conjugale est la violence exercée par un des conjoints sur l’autre. La violence peut venir de l’homme comme de la femme. Vivre ensemble est une chose difficile. L’homme et la femme qui se mettent  ensemble viennent chacun d’un milieu. Chacun vient  avec sa  culture, son  éducation, les us et coutumes. Ce qui peut être considéré comme un fait banal chez l’un peut être considéré comme un affront chez l’autre. La vie de couple est normalement une vie faite de tolérance ,de concession, de patience et surtout de sacrifices. Mais aujourd’hui on dirait que la notion de vie de couple a changé. De plus en plus des cas de violences conjugales sont observés. Des disputes, des bagarres et même des décès dans des situations de violences domestiques.

Quand il y a des enfants dans un ménage, normalement ils doivent être la priorité. Ces âmes innocentes n’ont pas demandées à être là donc le rôle des parents est de les protéger. Dans les conflits dans le foyer ,les enfants sont des victimes. Sans le savoir les parents détruisent la vie de leurs enfants.

Le garçon qui vit dans un foyer où le père frappe tout le temps la mère , risque de frapper sa femme dans le futur.

La fille qui vit dans un foyer où la mère frappe le père , risque de frapper son mari dans le futur.

Les enfants qui sont témoins des disputes fréquentes des parents ne s’entendront pas entre eux. Ils vont se faire des histoires tout le temps et feront des histoires partout  parce que c’est leur quotidien. L’enfant est le reflet du milieu dans le quel il vit. Ce que l’enfant vit au quotidien risque de devenir sa norme à lui. Les enfants témoins de violence sont des enfants stressés , des enfants qui vivent dans la peur .Ces enfants se retrouvent blessés par un parent parfois parce qu’ils ont pris partie pour l’autre. Leur vie est mise en danger parfois. Les enfants ne sont en aucun cas responsables du choix des parents mais ils subissent les préjudices. Cette situation de violence conjugale non seulement elle traumatise les enfants mais elle est la cause de leurs échecs scolaires puisque l’épanouissement est aussi un facteur de réussite scolaire. Les enfants qui vivent la violence au quotidien vont très tôt vers les substances illicites, ils boivent dès qu’ils en ont la possibilité, des filles vont vers le sexe facilement en cherchant juste l’amour, tout ce qui peut leur permettre d’oublier le cauchemar quotidien est le bienvenu. Dans Les enfants victimes de violence, conséquences psychotraumatiques, vignettes clinique et témoignages  de Docteur Muriel Salmona, psychiatre, il est écrit à la page 9 et à l’avant-dernier  paragraphe : ‘’Plus précisément, l’étude ACE démontre que cette exposition précoce à plusieurs formes de violences constitue le premier facteur de risque de suicide, de conduites addictives ( alcool, drogues, tabac),d’obésité, de conduites à risque ,de dépression, de grossesse précoce, de précarité, de marginalisation ,de situations prostitutionnelles et de subir de nouvelles violences ou d’en commettre à son tour ‘’

Les parents aujourd’hui fabriquent des monstres sans s’en  rendre compte. La chaleur familiale, l’harmonie et l’amour entre conjoints a des effets positifs sur les enfants. La violence n’a que de graves répercussions sur les enfants.

Que la violence  soit physique, verbale ou autre, elle n’a pas sa place dans le foyer. Le couple doit pouvoir trouver des solutions sans recourir à la violence.

En Afrique il y a toujours des gens vers qui un couple peut se tourner en cas de conflit.

Décider entre conjoints de discuter des problèmes existants dès que les enfants dorment .

Dès qu’un conjoint est en colère, l’autre doit faire preuve de patience pour éviter que la discussion ne s’enflamme.

Ne jamais frapper son ou sa conjointe, quand ça arrive une fois ,il est difficile d’arrêter.

Si aucune solution n’amène la paix dans le foyer, il vaut mieux  se tourner vers un psychologue ou un psychothérapeute pour ramener la paix.

Quelque soit la gravité de ce qui se passe dans le foyer, il faut prioriser le dialogue. Il faut éviter de détruire des enfants qui n’ont pas demandé à naître. Si chaque foyer commençait par prioriser les enfants, il y aurait moins de violences conjugales.

Karimath Foumilayo Lawani, chroniqueuse santé et éducation

 

+IDEM papier Abus d’enfants

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