Le samedi 10 juillet 2021, s’est tenu à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Benin (CCIB) la cinquième édition du club marketing organisé par le cabinet PVRM, spécialisé dans les études de marché, les formations marketing & « master class » sous le label Avis+. Cette cinquième édition a porté sur le thème Intelligence Artificielle et son impact sur les métiers du marketing en présentiel et via Zoom. Cette formation- séminaire a réuni plusieurs partenaires tels que CCIB, MTN, AFRIA, LOLO ANDOCHE, les Jus Magnolia, Darimage, EIG Benin, etc… Ce club a été animé par le Dr Éric ADJA, président de l’Agence Francophone pour l’Intelligence Artificielle (AFRIA) et Mr Jean Christophe BOBDA, le Directeur Commercial et Marketing de MTN Benin. Cette formation a débuté par l’intervention de Monsieur Odilon GBAGUIDI, consultant principal de PVRM, qui a introduit les leaders de la formation. Notons que cette formation a regroupé plusieurs corps de métiers tels que des financiers, des entrepreneurs, des assureurs, etc…
Le Dr Éric ADJA a pris la parole en donnant une définition très simple de l’Intelligence artificielle qui est selon lui de l’informatique augmentée, avancée avec le traitement des données massives (Big data en anglais). L’AFRIA est une fondation internationale basée à Genève en Suisse qui a pour mission d’accompagner les pays qui ont en partage la langue française et plus particulièrement les pays de l’Afrique francophone dans l’intégration maitrisée de l’intelligence artificielle et des technologies liées au numérique. Elle est en collaboration avec la GSMA qui représente les intérêts des opérateurs mobiles du monde entier. L’objectif de la GSMA est de développer le Mobile Big Data (MBD) pour un avenir meilleur. Les données mobiles agrégées sont des données géo localisées fournies par les opérateurs mobiles. Le Dr a continué son intervention en notifiant que l’avantage de l’IA est dans la prédiction des données recueillies dans le passé. Il spécifie aussi que le grand problème des entreprises aujourd’hui est le manque d’information. On ne peut pas créer une entreprise sans données.
Mr Jean Christophe BOBDA a commencé son intervention par une brève présentation de lui-même. Pour lui, le marketing est le fait d’identifier le besoin du client et d’apporter une réponse à ce besoin. Le marketing analytique est une méthode qui permet de gérer et d’étudier les données collectées et mesurées afin de déterminer les besoins des clients et d’identifier des opportunités d’amélioration. Les données sont aujourd’hui essentielles dans le domaine du marketing en ce sens que l’analyse des données est au cœur du marketing. Selon lui, l’intelligence artificielle est un processus automatisé, un ensemble d’algorithmes en qui l’on donne une confiance aveugle. Dans le domaine du marketing, l’IA permet de nous rapprocher de la personnalisation, de se rapprocher de la relation entre les marketeurs et le consommateur final. De façon simple, l’IA est un ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence. L’application de l’IA dans le domaine du marketing va permettre l’amélioration de l’efficacité des campagnes, la réduction du coût des campagnes marketing, l’augmentation du reach des campagnes. Cette démarche nécessite toutefois une bonne gouvernance pour éviter que cela ne soit mal utilisé. Dans cette gouvernance, les données représentent la matière première, il faut disposer des données fiables, ensuite il faut de la transparence, la protection des données individuelles, le questionnement, les procédures, etc… Au fil du temps, certains métiers du marketing ont disparu pour laisser la place à d’autres métiers. Tous les métiers dont on peut automatiser le processus vont disparaitre et c’est le cas des gestionnaires de campagnes, les community managers et d’autres encore. Les nouveaux métiers du marketing vont plus se centrer sur le besoin futur, la créativité, l’imagination et l’intégration d’une collaboration homme machine. Le marketeur doit pouvoir se réinventer.
Après l’intervention des deux leaders, la parole a été donnée au public pour exprimer les différentes préoccupations sur la question de l’intelligence artificielle. Plusieurs participants ont posé des questions auxquelles les deux intervenants ont essayé de répondre. Parmi ces questions nous avons :
? Comment avoir la bonne qualité de l’internet en Afrique ?
Pour régler ce problème qui est réel, il faut une concertation entre les pouvoirs publics, les opérateurs privés et les consommateurs. Chaque pays devrait innover et lancer son satellite pour régler ce problème.
? Quels sont les logiciels qu’on peut utiliser pour le traitement des données ?
Le Python, qui est le logiciel le plus utilisé, R et les logiciels poids lourds comme SAS
? Comment changer notre mentalité, notre culture pour amener la population à utiliser vraiment l’IA ?
? Comment utiliser l’IA pour gérer la situation sécuritaire sous régionale ?
Beaucoup de projets sont en cours pour voir comment mettre le numérique et l’IA au service de la protection de nos frontières et de nos populations.
Le Dr ADJA a conclu en suggérant d’utiliser l’Intelligence Artificielle avec intelligence.
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