Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

CEREMONIE DE LANCEMENT DES ACTIVITES DE L’ONG DE LUTTE CONTRE L’ENDOMETRIOSE (ENDOESPOIR) : Innocentia Alladagbé en campagne contre le mal (EndoEspoir, Ensemble, menons la lutte contre l’endométriose)

Parrainé par le président de l’Assemblée Nationale, Louis G. Vlavonou, l’organisation non gouvernementale EndoEspoir a été portée sur les fonts baptismaux le lundi 20 mars 2022 à l’hôtel Novotel de Cotonou. Une occasion pour Innocentia Alladagbé, présidente de l’ONG EndoEspoir Spécialisée dans la lutte contre l’endométriose, de lancer ses activités afin de lutter contre cette maladie qualifiée de tueuse.


“Face à cette maladie, (l’endométriose), c’est l’espoir qui fait vivre”, c’est par ces propos qu’Innocentia Alladagbé, présidente de l’ONG EndoEspoir a démarré son message lors de la cérémonie de lancement de son organisation non gouvernementale de lutte contre l’endométriose. Victime des atrocités de cette maladie, Innocentia Alladagbé, a décidé de venir en aide aux femmes à travers son ONG en leur apportant le soutien nécessaire, et le suivi adéquat afin que cette maladie liée au développement du tissu endométrial en dehors de la muqueuse utérine soit booté loin de femmes. Ainsi, elle à travers son ONG prévoit de lancer dans les tout prochains jours, une vaste campagne de dépistage pour aider les femmes à connaître leurs statuts. Pour elle,  “le dépistage est très coûteux et se fait uniquement au centre universitaire Hubert Maga de Cotonou (Cnhu), j’implore l’indulgence des autorités pour la multiplication des centres de dépistage et la création d’un centre de prise en charge des victimes” a t- elle déclarée. Invité pour la circonstance, Justin Dénakpo, professeur en service à la clinique universitaire de gynécologie du Cnhu a animée une thématique sur l’endométriose afin de montrer aux femmes les méfaits de cette maladie. Environ deux cent milles femmes souffrent de cette maladie sur la planète, “un nombre sous-estimé” au regard des formes asymptomatiques a-t-il précisé. Pour le professeur titulaire de gynécologie obstétricale, l’endométriose est “un terrible problème de santé publique, une maladie grave avec des douleurs atroces chez 70 des patientes”. Elle est également source d’angoisse, de fatigue et d’infertilité. Heureuse de lancer cette organisation, la présidente de l’ONG a dans son discours signalé que 10 voire 20% des femmes en âge de procréer sont sujets à cette maladie, certaines n’auront jamais d’enfants et d’autres connaîtront la mort, car la “meilleure solution à l’endométriose reste la castration des ovaires”. “J’ai souffert de cette maladie, et j’ai pu avoir des personnes qui m’ont soutenues dans ces moments et aujourd’hui je peux faire le témoignage de cette maladie, et des souffrances qu’en durent les femmes” a-t-elle signifiée.

L’endométriose, maladie grave avec des douleurs invalidantes

Justin Dénakpo professeur en service à la clinique universitaire de gynécologie du Cnhu, a fait toucher du doigt la réalité de cette maladie aux personnalités présentes la réalité de cette pathologie à travers ses manifestations, conséquences et facteurs de risques. L’endométriose, a–t-il signalé affecte les organes vitaux de la femme (poumons, cerveaux, et autres..) et peut faire le lit au cancer du col de l’utérus. Pour lui, cette maladie, peut être héréditaire et peut subvenir également du fait des rapports sexuels précoces, un cycle menstruel court ou l’avortement.  “Avoir des règles, c’est normal, mais avoir mal lors des règles c’est le signe annonciateur de l’endométriose” a–t-il déclaré. Parrain de l’évènement, le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou a émis le souhait de voir la lutte contre cette maladie une lutte nationale. “J’ai connu cette maladie en 2017 dans le cadre de la souffrance de ma fille adoptive, (Innocentia Alladagbé) qui devrait passer des jours à l’hôpital. Voilà pourquoi j’ai décidé d’accompagner cette ONG en vue d’assister les autres victimes de cette maladie, Innocentia Alladagbé, n’a pas besoin qu’on s’apitoie sur son sort, elle veut qu’on se joint à elle afin de sauver les autres qui sont dans l’ignorance de cette maladie a-t-il déclaré. Signalons que plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie de lancement des activités de cette organisation de santé et que mettre en place un programme national de lutte contre l’endométriose à l’instar du paludisme, de la tuberculose, des hépatites et voter une loi de protection des patientes de cette maladie tel est le souhait de cette ONG EndoEspoir.


M.M

l
Le Journal de NOTRE EPOQUE