Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

POUR CORRIGER LA SECHERESSE VAGINALE : Il faut avoir des rapports sexuels régulièrement

Dans ce document extrait du livre l’épanouissement sexuel au sein du couple du Professeur Aimé AGBOMAHÈNAN vous pouvez consulter beaucoup d’informations sur la sécheresse vaginale.

LA SECHERESSE VAGINALE

La muqueuse vaginale est tapissée de cellules. Les cellules superficielles assurent un état naturel et persistant d’humidité et d’hydratation qui donne au vagin une texture douce, élastique. Le glycogène qu’elles sécrètent génère un niveau d’acidité favorable au maintien d’une flore protectrice qui empêche le développement des microbes. Lorsque l’hydratation de la muqueuse vaginale est insuffisante, on parle de sécheresse vaginale.

LES CAUSES DE LA SECHERESSE VAGINALE

* Les causes hormonales

Toute baisse du taux d’œstrogènes dans l’organisme peut entraîner une diminution parfois importante des sécrétions et de l’humidité vaginale. C’est le cas, par exemple, durant certaines périodes du cycle menstruel, après un accouchement, ou de façon quasiment inévitable à la ménopause.

* Les causes médicamenteuses

Des médicaments (certains antihypertenseurs, antidépresseurs et antihistaminiques) ou certaines pilules contraceptives assèchent les muqueuses, et peuvent conduire à une insuffisance de la lubrification vaginale. Il convient donc de bien lire les notices des médicaments, et ne pas hésiter à en parler avec son pharmacien ou son médecin.

* Les causes infectieuses

Les irritations ou les infections de la muqueuse vaginale peuvent entraîner des défauts de lubrification.

* Les causes psychologiques

-l’absence de désir, la pudeur, l’inhibition face à la sexualité…

-l’état dépressif, l’anxiété…

– le stress, la fatigue, un mauvais état de santé générale….

* Les causes comportementales

le tabac peut aggraver le phénomène de sécheresse vaginale, en raison de l’effet vasoconstricteur de la cigarette ;
l’alcool (connu pour déshydrater l’organisme) ;
une hygiène intime excessive en profondeur peut également déclencher la sécheresse intime. Il est important de ne pas utiliser de produits trop agressifs (produits parfumés, bain moussant, papier hygiénique ou lingettes intimes,….) pour la muqueuse vaginale lors de la toilette, ils risqueraient de détruire la flore vaginale, garante d’une lubrification satisfaisante ;
la pratique de certains sports irritants pour les muqueuses intimes (sport de piscine par exemple), le port de pantalons trop serrés ou de sous-vêtements en matières synthétiques.

LES SYMPTOMES DE LA SECHERESSE VAGINALE

Les différents symptômes de la sécheresse vaginale sont nombreux et variés. On peut citer :

les démangeaisons ;
les inflammations ;
les brûlures lors des rapports sexuels ;
les irritations mécaniques pendant les rapports sexuels entraînant des lésions de la paroi vaginale ;
la sensibilité aux infections et aux inflammations accompagnées de pertes odorantes ;
la peur de rapports douloureux ; d’où le stress avant un rapport sexuel.

QUELQUES CONSEILS POUR EVITER LA SECHERESSE VAGINALE

En ce qui concerne la toilette intime, tous les excès sont à proscrire : un défaut ou un abus d’hygiène intime aura tendance à déséquilibrer la flore vaginale normale qui est garante de la lubrification et de la protection de la muqueuse. Un déséquilibre peut être source d’infection voire de mycose. Ainsi pour la toilette quotidienne, il est conseillé d’utiliser des savons à PH neutres (PH entre 6 et 8). Les savons antiseptiques sont par contre fortement déconseillés ;
lors des rapports sexuels; il faudra éviter l’usage d’huile ou de vaseline, et plutôt choisir des lubrifiants vaginaux à base d’eau ;
la vitamine E est un puissant capteur de radicaux libres, un adoucissant et un hydratant cutané. Connu depuis l’antiquité pour ses propriétés hydratantes et apaisantes, l’Aloe Vera démontre aujourd’hui dans de récentes études ses propriétés hydratantes et lubrifiantes naturelles ;
mieux vaut ne pas dépasser plus de deux toilettes intimes par jour. Cela risque de perturber l’équilibre de la flore vaginale ;
utiliser un produit spécifique qui respecte l’acidité de cette zone et bannir la douche vaginale. Selon une étude américaine, publiée en 2002 dans la revue Obstétrics&Gynecology, cette pratique entraînerait la disparition des bactéries (lactobacilles) protégeant la flore vaginale des agressions microbiennes ;
n’appliquer jamais de parfums ni de déodorants sur vos parties génitales (éviter les lingettes intimes parfumées) ;
les gels lubrifiants sont surtout indiqués lors du rapport sexuel. S’ils sont disponibles en pharmacie et en grande surface, certains sont cependant à proscrire (ceux à base de vaseline et huile notamment, qui rendent aussi poreux les préservatifs). Il faut leur préférer les produits à base d’eau ou des silicones. Il en existe aussi qui lubrifient et réhydratent le vagin pendant plusieurs heures ou même plusieurs jours ;
préférer les produits d’hygiène doux non parfumés et respectueux de votre intimité ;
utiliser plutôt des serviettes hygiénique que des tampons, sinon changez de tampon plusieurs fois par jour,
ne porter pas de jeans trop serrés et préférez des sous vêtements en coton ;
éviter de fumer et limiter la consommation de boissons alcoolisées ;
pour les différents produits de santé, vous pouvez vous rapprocher des spécialistes (Consultants en naturothérapie, en chimiothérapie,…) pour plus de précisions.

LA CORRECTION DE LA SECHERESSE VAGINALE

Essayer d’avoir des rapports sexuels régulièrement. Cela a plusieurs avantages : il peut améliorer le flux sanguin aux organes génitaux et peut prévenir l’atrophie des organes génitaux ; il peut également prévenir la sécheresse vaginale en augmentant l’efficacité de la lubrification. A chaque relation sexuelle, les tissus vulvaires et vaginaux sont un peu plus stimulés. Mais ce n’est pas tout, l’exposition de ces tissus au sperme prévient également la sécheresse vaginale. Le liquide séminal masculin est riche en prostaglandine (des substances grasses), protéines et vitamines. Il nourrit et apaise les muqueuses féminines. C’est pourquoi les femmes qui font l’amour 2fois par semaine ou plus sont celles qui conservent la meilleure hydratation sexuelle ;
prolonger les préliminaires avant les rapports sexuels en faisant beaucoup de câlins, caresses, baisers,.. Dire des mots d’amour et tout ce qui peut faire monter le désir. C’est bien pour cela qu’on explique toujours que les femmes ont besoin de beaucoup de préliminaires car elles démarrent souvent moins vite que les hommes ;
faire régulièrement les exercices de Kegel. Ces exercices consistent à resserrer et à détendre le groupe de muscles qui supportent les organes de pelvis et le rectum. L’alternance de la tension et de la détente renforce le plancher pelvien et peut améliorer la fonction sexuelle, tout en réduisant l’incontinence urinaire (fuite involontaire d’urine de la vessie) ;
utiliser des lubrifiants ou des hydratants. Ces produits s’achètent en vente libre dans toutes les pharmacies. Après trois mois d’usage, les hydratants produisent des effets favorables comparables à ceux de la crème à base d’œstrogènes utilisée dans le vagin. L’effet des lubrifiants ne dure que quelques heures ;
réduire le stress dans votre vie quotidienne ;
discuter de l’hormonothérapie substitutive avec votre fournisseur de soins de santé : cette option offre la solution la plus efficace au problème de la sécheresse vaginale ;
faire recours aux thérapies non hormonales ;
il a été démontré qu’une crème à base de vitamine E affecte favorablement la sécheresse vaginale ;
faire recours aux thérapies basées sur les plantes médicinales.
Les phytooestrogènes (œstrogène dérivés de plantes) ont aussi fait preuve d’un effet favorable sur la sécheresse vaginale. On les trouve en fortes concentrations dans la fève de soja. Les phytooestrogènes présentes dans des aliments, comme le soja, peuvent produire de légères améliorations de la sécheresse vaginale, bien que la réaction varie d’une femme à l’autre.

Extrait du livre L’EPANOUISSEMENT SEXUEL AU SEIN DU COUPLE du Professeur A. Aimé AGBOMAHENAN. Contact : 97-07-54-95

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