Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Pour une meilleure couverture médiatique des questions de handicap : : Des journalistes béninois outillés par la FAPHB

La Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Bénin a organisé vendredi 24 décembre dernier une journée de formation aux journalistes béninois. L’objectif visé de ce programme répond au besoin de sensibiliser les hommes des médias pour une meilleure couverture des questions liées à thématiques du handicap et de la situation des personnes handicapées . Et c’est autour du thème « Handicap et inclusion » a été développé la rencontre par le communicateur, expert de la convention relative des droits des personnes handicapées Abdel Raham Ouorou Barè RAS et aussi en qualité de président du Comité National Paralympique du Bénin.
Selon le président de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Bénin Nassirou Domingo, ce projet ambitieux veut mettre les journalistes à contribution pour un changement de regard sur la situation des personnes handicapées personnes. « Il s’agira dans un futur proche de soutenir les journalistes engagés pour le meilleur positionnement social des personnes en situation des personnes à mobilité réduite », a confié Nassirou Domingo.
En effet, les journalistes à travers cette formation, bénéficieront d’outils et de mécanismes pour faciliter l’en traitement des sujets relatifs relatifs à la thématique du handicap .
L’objectif est donc d’amener la société à poser un regard collaboratif et positif sur cette couche de société marginalisées et relégués au second degré . Et pour atteindre ce but, le communicateur Ourou Barè soutient que les journalistes peuvent jouer un rôle important face à cet enjeu. « C’est pourquoi nous avons choisi de vous entretenir sur le thème : Handicap et inclusion ».
Pour le conférencier, les personnes handicapées représentent 15% pour cent de la population mondiale et, d’après les estimations, 785 millions de personnes en âge de travailler.
Elles constituent un groupe marginalisé sur le marché du travail dans tous les pays du monde: elles sont beaucoup plus susceptibles d’être au chômage, sous-employées ou économiquement inactives que les personnes valides. Un argument que rencherit le journaliste Marcel Candide HINVY, Présentateur de l’émission *MON HANDICAP Et MOI* et responsable à l’information et à la Communication du Réseau des Associations de Personnes Handicapées du littoral *RAPHaL*
A l’en croire, de manière générale, inclure le handicap signifie « promouvoir et garantir l’accès des personnes handicapées à la formation, à l’éducation, à l’emploi et à toutes les activités sociales, et veiller à ce que ces personnes bénéficient de l’appui nécessaire et d’aménagements raisonnables afin qu’elles puissent participer pleinement ».
Avec l’intégration, dira-t-il « c’est à la personne Handicapée de s’adapter ou se réadapter à la société par l’intermédiaire de structures spécialisées qui visent à rétablir ou compenser ses fonctions défaillantes – qu’elles soient physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles. La société dans son ensemble ne change pas. Si elle espère s’intégrer, la personne doit se normaliser, faire l’effort de s’ajuster au système existant. L’inclusion, quant à elle, cherche prioritairement à transformer la société. Elle vise à lever les obstacles à l’accessibilité pour tous aux structures ordinaires d’enseignement, de santé, d’emploi, de services sociaux, de loisirs, etc ».
Il n’a d’ailleurs pas occulté d’évoquer le contenu de la Loi N° 2017-06 du 29 septembre 2017 portant Protection et Promotion des Droits des Personnes Handicapés en République du Bénin. « Comme l’indique l’article 2 : La présente loi a pour objet de prévenir le handicap, de protéger, de promouvoir et d’assurera la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales aux personnes handicapées afin de garantir le respect de leur dignité intrinsèque et leur pleine participation à la vie sociale. », a-t-il cité. Aussi a-t-il insisté sur certains mots clés à savoir : la déficience, le handicap, les types de handicap, les barrières et les vulnérabilités.
Tout ceci pour permettre aux journalistes de maitriser les techniques d’expressions terminologiques dans un reportage sur le handicap. Ainsi, pour terminer il recommande aux hommes des médias de se garder de désigner une personne handicapée par sa déficience . « Lorsque vous écrivez ou parlez de personnes handicapées, choisissez des mots descriptifs et présentez-les sous un jour positif », a-t-il conseillé avant d’ajouter « Créer une conscience nationale communautaire en faveur de la personne handicapée, et la nature vous le revaudra à jamais ».
Faut il le rappeler, une trentaine d’hommes des médias venus des différents organes de presse, télévisions, presse ecrite, radios, presse en ligne se sont appropriés de la thématique et promettent en faire bon usage dans leurs différentes productions.
Un moment d’échange convivial et très pratique sur des sujets tabous liés à la thématique du handicap avec les hommes de la plume et du papier.

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