En tant que continent doté d’un très fort potentiel de croissance économique, comment les pays africains peuvent-ils accélérer leur adoption du numérique et passer à une nouvelle ère de prospérité socio-économique ? Cela pourrait se faire en tirant parti des nouvelles technologies qui facilitent la conduite des affaires, augmentent la productivité et l’efficacité tout en encourageant une société inclusive. L’adoption de nouveaux moyens de favoriser un changement positif permettra de renforcer les moyens de subsistance, de promouvoir l’inclusion financière et d’améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, aux services publics, etc.
« Avec l’ambition de soutenir l’accélération du voyage de numérisation de l’Afrique, nous travaillons conjointement avec nos clients – les fournisseurs de services – et d’autres parties prenantes à travers le continent pour permettre à l’Afrique d’aller de l’avant (#AfricaInMotion) », explique Fadi Pharaon, président d’Ericsson Moyen-Orient et Afrique.
La numérisation stimule les économies
Les technologies de l’information et des communications (TIC) sont le catalyseur de la transformation numérique, les réseaux mobiles étant l’ingrédient essentiel pour accroître la compétitivité économique de l’Afrique sur la scène mondiale. « Bien que nous ayons assisté à une évolution impressionnante du marché ces dernières années, le secteur des TIC en Afrique a encore un potentiel de croissance par rapport aux principales économies », a déclaré Fadi Pharaon.
Les infrastructures et les transactions numériques ayant un impact croissant sur le développement des sociétés et des économies africaines, il faudra étendre l’accès au haut débit à un prix abordable à plus d’un milliard de personnes pour combler la « fracture numérique » et leur permettre de tirer profit de l’économie numérique.
Le rapport d’Ericsson sur la mobilité montre que, d’ici 2025, 77 % des abonnements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient concerner le haut débit mobile, tandis qu’en Afrique subsaharienne, les abonnements au haut débit mobile augmenteront pour atteindre environ 72 % des abonnements mobiles. La connectivité mobile à haut débit offre non seulement un grand potentiel de transformation des villes et des industries, mais elle permet aussi de faire de la connectivité un droit humain fondamental, en favorisant l’inclusion et en ayant un impact économique positif et durable.
La durabilité par la connectivité
Combler la fracture numérique est un voyage exigeant tant pour le secteur public que pour l’industrie des télécommunications. Il y a là un potentiel important pour contribuer aux objectifs de développement durable (OMD) des Nations unies en Afrique. Pour y parvenir, il y a un parcours continu qui sert plusieurs paramètres.
L’éducation pour le développement économique de l’Afrique est primordiale. « Nos efforts pour soutenir l’éducation en Afrique sont une détermination continue et pour cela nous sommes fiers de lancer notre partenariat mondial de trois ans avec l’UNICEF qui aidera à cartographier la connectivité des écoles dans 35 pays d’ici la fin 2023. Notre partenariat soutiendra l’initiative Giga des Nations unies, un programme mondial dirigé par l’UNICEF et l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui vise à connecter chaque école à l’internet », a affirmé Fadi Pharaon.
Un autre exemple clé de soutien à l’éducation est le programme « Connect to Learn », une initiative qui met en œuvre les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans des écoles souvent situées dans des milieux pauvres en ressources afin d’améliorer la qualité et l’accès aux ressources d’enseignement et d’apprentissage d’une manière sûre, rentable et conviviale. Le programme utilise la puissance de la mobilité, du haut débit et des solutions de cloud computing. Grâce à ce programme, depuis 2008, plus de 500 000 habitants, élèves et enseignants de villages isolés dans 10 pays d’Afrique subsaharienne ont été connectés à des outils technologiques, des ressources d’apprentissage numériques et de nouvelles formes interactives de pédagogie.
« Nous nous concentrons également sur un autre objectif fondamental, à savoir l’inclusion financière grâce à l’utilisation de la technologie numérique, qui est un élément essentiel pour favoriser le développement économique de l’Afrique. Les services d’argent mobile sont devenus un outil essentiel qui change la vie sur tout le continent, en donnant accès à des services financiers sûrs et sécurisés, mais aussi à l’énergie, à la santé, à l’éducation et aux possibilités d’emploi. Un exemple clé pour illustrer les efforts dans ce domaine est notre plateforme de portefeuille qui permet aux utilisateurs de stocker, de transférer et de retirer de l’argent, de payer des commerçants et des fournisseurs de services publics et d’utiliser des services financiers tels que l’épargne et les prêts », explique Fadi Pharaon.
Selon les recherches d’Ericsson, les solutions TIC pourraient contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) jusqu’à 15 % d’ici 2030, soit environ dix gigatonnes de CO2 – plus que l’empreinte carbone actuelle de l’UE et des États-Unis réunis. Les transports, l’énergie, les industries et l’agriculture sont des exemples de domaines où les solutions TIC peuvent permettre de réaliser des économies. Cela se reflète dans des initiatives telles que les données météorologiques Ericsson et la réalité mixte pour l’aménagement urbain.
Il est clair que les OMD offrent une occasion unique de mener des discussions intéressantes qui déboucheront sur un plus grand nombre de partenariats et d’opportunités multisectorielles qui contribueront à stimuler les progrès vers la réalisation des objectifs.
Partenariats et collaborations pour un impact sociétal
Pour concrétiser tous ces objectifs nobles du développement socio-économique de l’Afrique, il faudrait un minimum de convergences dans un cadre politique et réglementaire bien planifié. Ce qu’il faut maintenant, c’est un cadre qui facilite l’exploitation de la puissance des TIC pour favoriser un développement socio-économique inclusif dans toute l’Afrique. Toutefois, cette réduction de la fracture numérique – qui promet d’uniformiser les règles du jeu au niveau mondial afin que l’Afrique puisse réaliser son plein potentiel – nécessite un environnement politique et réglementaire bien planifié.
Un environnement politique favorable, qui génère une certitude réglementaire, est essentiel pour encourager le développement des marchés par le biais de partenariats, de l’esprit d’entreprise, de la création d’emplois et du partage des connaissances. Des facteurs comme :
– La disponibilité en temps utile de ressources spectrales (fréquences) abondantes, rentables et harmonisées
– Soutenir une réglementation des réseaux stable à long terme qui respecte le principe de neutralité technologique, stimule les investissements et favorise la concurrence entre les infrastructures
– Assurer la libre circulation des données, tout en garantissant la protection des données, le respect de la vie privée et la sécurité
Le président d’Ericsson Moyen-Orient et Afrique fait remarquer que : « Chez Ericsson Moyen Orient et Afrique, nous sommes constamment à la recherche d’opportunités de collaboration et d’engagement avec des partenaires de tous horizons pour faciliter l’élaboration d’une telle politique de numérisation accélérée sur le continent africain, et notre récente collaboration avec l’Union africaine des télécommunications en est un exemple clair ».
Accélérer l’avenir
Si l’on regarde vers l’avenir, il est clair que l’Afrique est très prometteuse en termes de croissance économique, technologique et d’infrastructures pour les années à venir. Cependant, il reste de nombreux défis à relever si l’on veut apporter un changement réel et durable pour tous.
Si certaines parties du continent expérimentent les services 5G, la majorité des pays continuent de se concentrer sur les 3G et 4G, car l’accessibilité des smartphones s’améliore d’année en année. Le développement d’infrastructures numériques sans fil fait partie intégrante de l’économie africaine en pleine croissance. L’accès mobile haut débit s’est révélé être un moteur essentiel d’une société de l’information inclusive qui intègre la numérisation dans tous les aspects critiques de la vie, tels que l’éducation, les transports, la santé, l’énergie et même la sécurité intérieure. Cela n’a jamais été aussi évident que lors de l’actuelle pandémie COVID 19.
« Nous nous efforçons à garantir les réseaux les plus performants en Afrique, tout en offrant les meilleurs services et solutions numériques à ses clients. Notre objectif est de créer une expérience client unique, évoluant de réseaux adoptant l’automatisation, l’intelligence artificielle et l’analyse. L’un de nos domaines de prédilection est également la réduction des délais de mise sur le marché et la flexibilité dans le lancement de services pour nos clients envers leurs abonnés. D’un point de vue opérationnel, nous mettons l’accent sur l’amélioration de l’efficacité de la prestation de services par l’adoption d’outils avancés. Nous poursuivrons notre croissance ciblée des services mobiles à haut débit, de l’accès fixe sans fil et des services fintech afin que nos partenaires fournisseurs de services puissent atteindre d’autres communautés sur le continent », explique Fadi Pharaon.
Une promesse à l’Afrique
La lutte contre la fracture numérique, la poursuite de la mise en place d’une solide infrastructure de TIC, la promotion de la durabilité, de l’innovation, de l’éducation et de l’esprit d’entreprise seront essentielles pour maximiser le rôle de la technologie dans le renforcement de la résilience et de la croissance inclusive en Afrique.
« Notre promesse et notre engagement envers le continent sont de toujours soutenir un monde où la numérisation transforme l’écosystème, permettant une croissance durable, le développement économique et l’ouverture d’opportunités pour tous », affirme Fadi Pharaon.
« Pour accélérer notre promesse envers l’Afrique et obtenir un véritable impact, nous sommes impatients de soutenir nos clients dans leur quête, de leur apporter nos dernières innovations, de tirer parti de nos compétences et de notre envergure mondiale au profit du développement numérique de l’Afrique ».
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