Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Vers une vague de forfait chez les Écureuils ?

Comme on pouvait le craindre, le Stade brestois a annoncé ne pas vouloir libérer Haris Belkebla et l’international béninois Steve Mounié. En raison des risques liés à la pandémie du Covid 19, le club français préfère garder son international béninois au chaud. Pourrait-on craindre d’autres cas dans le rang des internationaux béninois évoluant en Europe ? Pour l’instant, rien n’est moins sûr.

L’exemple de Brest

On s’apprête à vivre une trêve internationale bizarre. En effet, la FIFA n’oblige pas les clubs à libérer leurs internationaux. À cause des risques au Covid 19 et à une probable période de quarantaine l’instance faîtière du football mondial a laissé le choix aux clubs employeurs des joueurs. Par conséquent, certains clubs français ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne libéreront pas leurs internationaux. C’est le cas du Stade brestois et Ludogorest où évoluent respectivement Steve Mounié et Olivier Verdon. On pourrait alors craindre que d’autres clubs leur emboîtent le pas.
Tout ceci est loin d’arranger le Bénin. Les Écureuils qui disputeront un match important face au Nigéria en mars comptent sur leur Légion étrangère notamment les joueurs évoluant en France. On pense déjà à Jodel Dossou et Cédric Hountondji dont le club enregistre plusieurs cas de Covid 19.

L’espoir de l’UCPF et du syndicat des clubs professionnels de France

Pourtant, les voyants sont au vert et les chances de voir Jodel Dossou et compagnie à Cotonou sont grandes. En effet, les principaux concernés sont déterminés à disputer la fatidique rencontre du 27 mars prochain et à offrir une nouvelle qualification au peuple béninois. En plus, le syndicat des clubs professionnels de France et l’union des clubs professionnels de football se sont prononcés en faveur de la libération des joueurs. Toutefois, les deux instances demandent à ce que le cadre sanitaire exigé par les instances françaises soit respecté par les fédérations étrangères.
Certaines personnalités du football français se montrent également compréhensives envers la situation des équipes africaines. C’est le cas par exemple de Bruno Génesio. L’entraineur de Rennes propose même un report de la 31ème journée prévue pour le 3 et le 4 avril. «Ma position est très difficile, je trouve qu’on met à la fois les clubs et les joueurs dans des situations compliquées. Peut-être que la meilleure solution serait de reporter la journée après la trêve pour que tous les joueurs puissent partir, car je ne vois pas pourquoi les internationaux français pourraient partir en sélection et pas les Africains, je ne trouve pas ça très logique et correct» s’est justifié l’ancien coach du Beijing Guoan.
On sait donc ce qui nous reste à faire.

Monge Bankole