Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

SGDS en action à Abomey-calavi : Une soirée de sensibilisation à Tankpè et Maria Gléta

Une équipe de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (Sgds) est descendue, jeudi 16 décembre dernier chez les populations d’Abomey-Calavi. Du carrefour Tankpè qu carrefour Maria-Gléta, superviseurs et balayeurs ont sensibilisé cette soirée-là les usagers de ce tronçon sur l’assainissement du cadre de vie.

Plus de sachets de pur water, de biscuits, des peaux de bananes, d’orange ou autres déchets répandus çà et là aux alentours des voies. Tel est le message scandé et inculqué aux tenanciers de bars, boutiques et étalages. Sur tout le parcours, les usagers approchés ont été compréhensifs. Certains se sont levés promptement pour enlever les déchets déplorés par les agents. « Nous sommes satisfaite, le message est passé. Les usagers, les populations ont compris. Il n’y a pas eu d’hostilité. Les endroits vraiment sales nous leur demandons de nettoyer en même. Promptement ils obéissent », s’est réjoui Amandine Hounsinou Aguedjou, responsable de la Pme en charge du lot comprenant ce tronçon.
Vêtus de leurs uniformes de travail (gilets jaunes scintillant au contact du phare des motos et véhicules) et munis de balais, les agents de la salubrité publique ont réussi à capter l’attention même des passagers qui rentraient chez eux à travers leurs chants et cris. En programmant cette campagne sur la soirée, l’équipe a visé d’ailleurs un tel résultat. « Ce choix a été fait compte tenu des heures d’affluence du tronçon. C’est une voie qui s’anime souvent à partir du 20h. Cette stratégie nous a permis d’éduquer les commerçants qui entreposent des poubelles sur la chaussée et les riverains qui jettent des déchets liquides et solides dans les caniveaux d’eau pluviale », a détaillé Pierre Dossa, un autre superviseur. La fin de la journée, a appuyé Romaric Adjovi, superviseur, a permis aussi d’apprécier dans quel état se trouvent les rues afin de rassurer les populations de l’impact de la sensibilisation. « L’objectif c’est de faire en sorte que ces pratiques soient pérennisées, que ça devienne un réflexe », a-t-il insisté. Il ne faudrait plus alors que les usagers se donnent comme droit de polluer et attribuent à l’État le devoir d’entretenir. « Qu’ils comprennent l’importance des activités des balayeurs. Quand nos agents balaient le soir il faut qu’ils les aident à maintenir l’endroit propre jusqu’au petit matin et tout au long de la journée », a exhorté Barucio Bénis Primela, superviseur elle aussi.
Le tronçon Tankpè-Maria-Gléta n’a pas encore bénéficié des poubelles publiques Pav (points d’apport volontaire). Mais les riverains ont été sensibilisés sur leur fonction, en attendant leur installation. « Les endroits où il y en n’a pas c’est programmé. Donc si les populations ont des déchets qu’elles les jettent directement dans les Pav qui seront disposées un peu partout », a martelé Barucio Bénis Primela.
Deux approches de sensibilisation ont été utilisées lors de cette sortie. « La première a consisté à informer les pollueurs sur les conséquences de la pollution des collecteurs d’eau pluviale et du cadre de vie en général. La seconde approche a consisté également à l’éducation des usagers pour un environnement propre et sain », a récapitulé Pierre Dossa. Cette séance ne sera pas la première ni la dernière, a promis l’équipe.

Sènankpon DOSSOU

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