Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Société : Smartphones et réseaux sociaux, sources d’inhumanité?

Avec l’avènement des TIC, le béninois perd de plus l’un de ses traits caractéristiques. Reconnu pour son caractère compassionnel, le monde de la technologie transforme de plus en plus l’habitude des béninois en des hommes sans émoi face aux difficultés de leurs semblables.

En effet, l’amer constat qui s’observe aujourd’hui dans le rang de la population béninoise est que les béninois excellent plus dans le reportage des accidents, incendies que d’apporter de secours à leur semblables en situation de détresse. Ce n’est point un secret de polichinelle pour personne qu’avec un smartphone et les réseaux sociaux, tout le monde s’érige en informateur, communicant. Un service qui prend malheureusement le pas sur l’assistance aux personnes en dangers en République du Bénin.

En effet, dans le souci d’être les premiers à relayer la survenue d’un drame en République du Bénin, une frange de la population botte de plein pied l’un de ses principaux devoirs, celui de l’assistance aux personnes en dangers. Pour cette classe d’habitants béninois, le premier réflexe en face d’un accident ou d’une incendie, c’est de filmer la scène et de la publier sur les réseaux sociaux. Un acte répréhensible tout de même puisque la non assistance aux personnes en dangers est proscrite et passible d’emprisonnement selon les textes en vigueur en République du Bénin. Ainsi en lieu et place de ce macabre réflexe, l’idéal serait d’apporter aux personnes en situation de délicatesse du secours ou d’informer les unités étatiques compétentes afin qu’elles soient prises en charge. Une telle démarche serait l’idoine car ” informer oui mais secourir d’abord” devrait l’idéal de tout citoyen humain.

Jeraud LANGANFIN GLELE

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