Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

COVID-19 : Richard Boni OUOROU écrit à Patrice Talon

Salut terrien.ne .s

Je voudrais solliciter vos différentes voix ici, afin de porter à l’oreille de notre bien aimé chef de l’État M Patrice Talon ce qui suit :

M le président, dans l’espoir que vous êtes bien à l’abri vous et votre famille et je vous le souhaite, j’ai peut-être réfléchi à la situation dans les lignes qui suivent.

M’le président, de mon point de vue de citoyen, lorsqu’on a soi-même de bonne foi avouée publiquement avoir profité de l’état de faiblesse des institutions politiques et par là de la cupidité et la vénalité prononcée des acteurs politiques de son pays pour s’enrichir personnellement.

Quand par la force des choses, l’éternel vous permet de prendre les rênes de ce même pays; sachez que ceci n’est pas neutre. Alors, quand arrive des moments difficiles et pénibles, le seigneur notre Dieu s’attend à ce que vous soyez reconnaissant envers le peuple qui a souffert d’une façon ou d’une autre de l’accumulation de votre fortune.

Sans vous en vouloir ni vous jugez, nous croyons toutes et tous que si vous n’étiez peut-être pas aussi riche grâce au Bénin et ce dans les conditions que vous savez, il y aurait surement plus d’hôpitaux, plus d’écoles, moins de voyous dans les rues parce que les parents n’ont pas réussi à les scolariser faute de moyens, et même peut-être plus de classe moyenne, car la richesse produite aurait été mieux redistribuée.

Mais hélas, nos politiciens ont préféré jouer avec le destin des concitoyens et vous avez pris tout le bénéfice. Si le fait de l’avoir avoué vous donne une aisance intérieure par la voix de votre conscience, se débarrasser d’une partie infime ne serait-ce vous absoudra j’en suis persuadé de critique populiste, de regard tranché et peut-être de sanction le jour du bilan dernier.

Mr le président, faites le geste qui apaise et qui rassure, tirez votre chéquier, donnez, fournissez au peuple béninois de quoi se mettre à l’abri de cette crise.

Nos mères sont inquiètes et sans vouloir se l’avouer, elles crient que la maladie ne viendra pas au Bénin.

Ceci est l’expression du courage de la désespérée qui devant l’évidence refuse de se soumettre, parce que la vérité est plus meurtrière pour elle; elle fait alors le choix conscient de se préserver à l’instant en niant l’évidence.

Mr le président, comment comptez-vous instaurer un régime de citoyenneté fiscale conséquent plus tard, si le peuple ne peut dès maintenant en vivre l’expérience heureuse qui consiste à compter sur son pays, son État au moment de malheur ? Vos ambitions politiques doivent être conséquentes avec votre comportement public et doivent transparaître de la meilleure façon qu’il soit dans vos décisions publiques.

Mais je ne vous apprends rien !

Cher président, dans l’espoir de n’avoir pas heurté votre personnalité, sachez que le geste que vous ferez aujourd’hui pour mettre nos parents à l’abri sera la boussole que suivra l’ensemble des béninois, béninoises nanti.e. s et remplis de bon sens. Ils n’attendent que vous pour sortir la main de leurs poches et prendre leurs portefeuilles, mais seulement à votre suite.

S’il vous est arrivé une seule fois de penser que votre élection, celle de l’homme le plus riche du pays, soit une œuvre divine, sachez que cette œuvre est au bénéfice, physique du peuple béninois alors qu’elle est, spirituelle du vôtre.

Dans l’espoir que vous verrez celle-ci comme une contribution citoyenne, je vous prie de rester à l’abri et qu’à travers vous, notre peuple entier soit lui-même a l’abri du mal et des besoins élémentaires nécessaires à sa survie.

PS: Si vous l’avez déjà fait, je vous prie d’ignorez mon commentaire. Aussi, voudrais-je vous priez de jeter un regard en direction des prisonniers et surtout de votre jeune fils Ignace Sossou qui purge une peine injuste a tout point de vue.

Respectueusement,

Richard Boni OUOROU

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