Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Rencontre ALEx N° 004: “La mode a beaucoup évolué au Bénin”dixit Lolo Andoche

Le 4e numéro des inspirantes rencontres A L’école d’une Expérience {Ndr : ALEx}, a eu lieu le samedi 28 janvier dernier au Centre de documentation et d’informations juridiques (CDIJ). Occasion pour l’invité de marque LoLo Andoche d’entretenir les jeunes créateurs de mode à partir de ses 30 ans d’expérience.

Tout a commencé par les mots de bienvenue de Monsieur Grégoire Dansou au nom du comité d’organisation. Dans son adresse il a salué la disponibilité de l’invité et exhorté les participants à une écoute attentive. À sa suite, Flodiel Faïzoun a introduit la présentation de l’invité qui aura permis à l’assistance de mieux découvrir l’homme qui se cache derrière les sublimes créations de LoLo Andoche. Charlemagne Célestin Andoche Amoussou, à l’état civil le guest avait déjà un amour indescriptible pour le secteur depuis son jeune âge. «?Enfant, il aimait plutôt les alentours des ateliers de couture au détriment des terrains de football?» a laissé entendre Mirabelle Adohozin dans le speech de présentation de l’invité. À en croire les propos de Prudence Akondé qui la complétait dans cet exercice, LoLo Andoche a commencé son apprentissage du métier à la suite de l’année blanche 89-90. Il voulait profiter de ce temps libre pour apprendre à coudre ses tenues qu’il dessinait déjà lui-même. Il fera plus tard le choix de continuer sa formation de trois ans malgré la reprise des classes qu’il décida d’abandonner définitivement. Par ailleurs, il lancera sa carrière avant même d’achever sa formation. «?Avant même la fin de ma formation, j’avais déjà des ouvriers. Je me levais très tôt pour faire les coupes que je leur laissais avant de me reprendre à mon lieu d’apprentissage. À mon retour je contrôlais le travail qui a été fait dans la journée?». A-t-il déclaré.

Les coups de pouce

Au-delà du sérieux, du travail et de la rigueur, deux faits ont accéléré l’ascension du créateur de mode. Premièrement ce fut cette commande de plus de 50 chemises qu’il a reçue en 1995 de la part des Congolais venus à Cotonou pour une dizaine de jours. La commande livrée dans le délai lui a ouvert peu à peu les portes du marché de l’Afrique centrale. Deuxièmement il y a eu sa participation au défilé de mode «?Célébration 2000?» organisé par Vlisco en 1999. Le parterre d’autorités béninoises et étrangères présent sur les lieux a découvert le talent immense du jeune créateur. Toutefois, il faut noter qu’entre 1995 et 1999, il a fait un travail colossal de communication à travers LC2 et Golf FM qui sont les premières chaines de télévision et de radio privées au Bénin. Il soutiendra en conséquence que la chance n’existe pas véritablement, il faut se la créer ; il faut trouver le moyen de faire savoir ce que l’on sait faire.

Quelques conseils aux jeunes

Avant même de donner des conseils aux jeunes présents à cette rencontre, LoLo Andoche a d’abord reconnu que la mode a beaucoup évolué au Bénin depuis 30 ans. «?Le Bénin a beaucoup évolué surtout en termes de créativité?» a-t-il insisté avant d’ajouter que si la Côte d’Ivoire est reconnue comme la capitale de la mode dans la sous-région, le Bénin détient quant à lui, la flamme des finitions excellentes. Revenant aux préoccupations des participants, il a recommandé que pour réussir dans ce secteur, il définir à l’avance ce que l’on veut faire parce que le secteur il est très vaste. Après ce préalable, il faudra apprendre à travailler avec persévérance et rigueur. Il recommande l’ouverture pour apprendre et partager, mais aussi la protection des créations tant que le produit final n’est pas encore disponible. Il a partagé de nombreuses autres recettes pour la mise en place d’un prêt-à-porter, la gestion des ressources humaines, la préparation d’une collection…Avant la photo de famille qui a mis un terme à cette rencontre riche, LoLo Andoche a accepté de rencontrer un groupe restreint de trois participants tirés au sort. L’objectif c’est de leur permettre d’avoir des réponses à des préoccupations spécifiques qui pourraient booster leurs jeunes carrières.

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