Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Que se passe-t-il encore à la FADESP ?

Depuis le vendredi 17 Avril 2020, les enseignants du Département de Sciences politiques ont été convoqués aux urnes pour désigner leur nouveau Chef de département.
A la surprise générale, aucun résultat officiel, même provisoire, n’a encore été donné, à ce jour, soit depuis bientôt plus de quatre semaines.
Cette incongruité est d’autant plus incompréhensible que le collège électoral n’est composé que de neuf (09) enseignants et qu’à cette élection, il n’y avait que des candidats uniques aussi bien au poste de Chef de département que de Chef-Adjoint de département. Comment neuf électeurs qui ont à se prononcer sur des candidats uniques, entre 10h et 12h, peuvent-ils avoir voté et qu’au bout de quatre semaines, on n’ait toujours pas les résultats, ne serait-ce que provisoires ?
Le pire, c’est que l’on apprend dans les coulisses, que selon le rapport des élections adressé par le Doyen de la FADESP au Recteur, il y aurait un écart entre le nombre d’électeurs et le nombre de bulletins dans l’urne. Autrement dit, il y aurait bourrage d’urnes à la FADESP. C’est à peine croyable !!!
Comment peut-on imaginer pareille chose à l’Université, le haut lieu du savoir ? Des enseignants qui organisent des bourrages d’urne pour une simple élection de Chef de département !! Quel exemple et quel modèle donnent les enseignants de la FADESP et par-delà les universitaires à la Nation ? Ou veulent-ils simplement confirmer la réputation de la « maison de la fraude » qui leur colle à la peau depuis de nombreuses années maintenant ? Méritent-ils encore vraiment leur titre d’universitaires et par essence d’éducateurs ? Méritent-ils encore la confiance de la Nation ? N’est-ce pas là, une indignité et une honte ? Et finalement, ne donnent-ils pas définitivement raison au Président Patrice TALON qui a décidé de nommer, dorénavant, les équipes rectorales ainsi que les équipes décanales et de direction. Faudrait-il désormais que le Gouvernement nomme également les Chefs de département ?
Il urge que les autorités rectorales et ministérielles fassent toute la lumière sur cette affaire qui n’honore pas la première Université nationale de notre pays et sanctionnent sévèrement les coupables de cet acte. Les autorités devraient en faire une priorité absolue, une urgence signalée car nous apprenons que certains enseignants, dégoutés par ces pratiques de leurs collègues, menacent déjà de saisir le Procureur de la République d’Abomey-Calavi pour « bourrage d’urnes, faux et usage de faux ».
En tout état de cause, les premiers responsables et coupables de cette affaire sont déjà connus : il s’agit des assesseurs du bureau de vote, tous en fonction à la FADESP, qui ont opéré sous l’autorité de la Secrétaire générale d’entité. Il s’agira après de rechercher les donneurs d’ordre, s’il y en a, et les sanctionner tout autant que les assesseurs.

Affaire à suivre !!!