Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

OPEP : Le pétrole atteint son plus bas niveau depuis 1991

Lundi, les prix du pétrole se sont effondrés de plus de 30 %, en tombant sous la barre des 30 dollars sur le marché asiatique.

Une situation qui est le résultat de la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter à plus de 10 millions b/j sa production pétrolière et de casser les prix de vente de son brut pour le programme de chargement d’avril.

Comme en 2014, on voit clairement une stratégie du premier producteur de l’OPEP visant à aller chercher des parts de marché, à la suite de l’échec de l’alliance OPEP+ sur une réponse coordonnée à la crise du coronavirus.

«?On dirait une course vers le bas pour arracher des commandes?», a affirmé Jonathan Barrat, directeur des investissements chez Probe Securities. Si la situation se maintient, la baisse va fragiliser, comme en 2014, l’équilibre du schiste américain.

Le cartel et son allié russe n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour réduire la production de 1,5 million de barils/jour supplémentaires, mais ils n’ont pas non plus réussi à se mettre d’accord pour prolonger la réduction en cours. Les producteurs russes, de plus en plus lassés de la coopération avec l’OPEP, se sont opposés à ces mesures.

L’accord de réduction de l’offre aura tenu quatre ans et aura permis de plus ou moins stabiliser l’équilibre budgétaire des pays qui dépendent exclusivement de l’or noir, notamment ceux d’Afrique.

Les contrats à terme de référence sur le brut perdent près de 30 %, sous la barre de 30 dollars pour le WTI et moins de 34 dollars pour le Brent de mer du Nord.

«?Le pronostic pour le marché pétrolier est encore plus sombre qu’en 2014, lorsqu’une guerre des prix semblable s’était produite, parce qu’elle entre en collision avec un effondrement significatif de la demande mondiale liée au coronavirus?», a alerté Goldman Sachs.

Pour les pays producteurs, on se dirige irrémédiablement vers une nouvelle période de vaches maigres.

Olivier de Souza

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