Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

LANCEMENT DU RAPPORT ANNUEL 2022-2023 : Amnesty International Bénin publie son rapport (La situation des droits humains au Bénin et dans le monde inquiète)

Le Siège de l’institution d’Amnesty International Bénin sise à Cotonou a servi de cadre au président du conseil d’Administration, à la responsable de l’administration et au coordonnateur média surveillance des droits humains de l’institution de procéder au lancement du rapport annuel 2022-2023 sur la situation des droits humains au Bénin et dans le monde ce mardi 28 mars 2023 devant les professionnels des médias.


Fidèle à sa tradition de rencontrer les professionnels des médias presque chaque année pour procéder à la publication et au lancement de leur rapport annuel sur la situation des droits humains au Bénin et dans le monde, Amnesty International Bénin a lancé ce mardi 28 mars 2023 son rapport annuel 2022-2023. Sans langues de bois, les différents conférenciers ont montrés à travers leur rapport l’existence à travers le monde d’inégalités de traitement en matière de droits humains, ainsi que l’incapacité de la communauté internationale à s’unir autour d’une application cohérente des valeurs universelles de protection des droits fondamentaux. Présent à cette présentation du rapport de l’année 2022-2023, Léonard d’Almeida, président du conseil d’administration d’Amnesty International Bénin a salué les professionnels des médias pour leur engagement à honorer de leur présence chaque fois que l’institution a besoin d’eux. Pour lui, ce rapport est une pause afin de regarder vers l’horizon et de savoir que dans le monde que tout n’est pas rose, qu’il y a des populations qui souffrent et que des droits humains sont bafouées par des gouvernants et vue qu’a l’approche de la célébration des 75ans de la déclaration universelle des droits de l’homme qu’Amnesty International tient rappeler qu’un système international fondé sur des règles doit s’appuyer sur les droits humains et s’appliquer à tous et à toutes et partout dans le monde. En effet, présentant le rapport de cette année, Pricilia Acapovi, responsable de l’administration d’ Amnesty International Bénin et représentant le directeur de l’institution a dans ces propos présenter à la face du monde les différents inégalités qui existent dans le monde et en Afrique subsaharienne sur les différents conflits qu’engendrent nos responsables politiques à divers niveaux. En effet, du soudan du sud en passant par le Burkina Faso, le Mali, le Mozambique et le Cameroun les inégalités observées sont énormes du fait des inégalités qui s’observent entre les peuples et les Etats.

Une répression brutale de la dissidence partout dans le monde …..

En 2022, dans le monde entier, les autorités ont fait appel à différentes stratégies pour réduire au silence la dissidence pacifique. En Afrique, la répression a aussi touché des journalistes, des défenseures des droits humains et des opposantes politiques, par exemple au Cameroun, en Éthiopie, en Eswatini, en Guinée, au Mali, au Mozambique, au Sénégal et au Zimbabwe. La répression du droit à la liberté de réunion pacifique s’est intensifiée, les autorités se servant de la sécurité nationale ou du COVID-19 comme prétexte pour interdire, étouffer ou disperser violemment des manifestations. En Guinée, des procédures judiciaires ont été lancées à l’égard de militantes ayant protesté contre les autorités de transition, lesquelles imposaient une interdiction totale de manifester depuis mai.

La mort de nombreuse manifestantes attribuée au recours excessif à la force par les forces de sécurité a été signalée en Guinée, au Kenya, au Nigeria, en RDC, au Sénégal, en Sierra Leone, en Somalie, au Soudan et au Tchad, entre autres. Dans de nombreux pays, des opposantes politiques, des militantes, des blogueurs et bloggeuses, des journalistes et des défenseures des droits humains ont été ou demeuraient détenus arbitrairement en 2022 simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. Au Cameroun, plus d’une centaine de personnes des régions anglophones et de sympathisantes du principal parti d’opposition sont détenus pour avoir exprimé leur opinion. Au Zimbabwe, le dirigeant de l’opposition Job Sikhara, arrêté en juin 2022, est toujours détenu, bien qu’il n’ait été déclaré coupable d’aucune infraction. Des médias ont été suspendus ou se sont vu infliger de lourdes amendes, notamment au Mali, au Togo et au Sénégal, pour avoir diffusé ou publié des informations critiques à l’égard du régime. Après le lancement du rapport, place a été faite aux médias de se prononcer sur les différentes inégalités observées dans le monde et surtout sur ce qui passe au Bénin. Répondant aux questions de ces derniers, Glory Hossou, coordonnateur média ,surveillance des droits humains à Amnesty international Bénin a expliqué qu’après la publication de ce rapport 2022-2023 que l’institution mettra la pression sur les différentes autorités des pays cités dans le rapport afin qu’ils puissent respecter les droits humains et que des suivis seront faites par Amnesty International Bénin afin de voir si après la publication de ce rapport si il y a des améliorations dans les différents pays. Il a profité pour parler du cas du Bénin, qui met en exergue dans le rapport le code du numérique qui constitue une épée de Damoclès qui plane sur les professionnels des médias qui met à mal la liberté d’expression comme exemple il a parlé du cas du journaliste Virgile Ahouansè qui est depuis quelques mois en train d’être écouté sur un dossier par la criet. «Au niveau d’Amnesty international Bénin, on ne sanctionne pas, nous observons, nous rendons compte sur les différentes situations sur les droits humains, nous ne sommes pas que dans la recherche, nous faisons également un travail de plaidoyer et de sensibilisation afin que les droits humains soit respectés» a–t-il conclu. Rappelons que Amnesty international Bénin est une association qui travaille sur la situation des droits humains au Bénin et dans le monde et met la lumière sur les atteintes aux droits humains constatées, que des succès remportés tout au long de l’année à travers des chiffres et faits observés.

Flavien ATCHADE (F.A)

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