Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

La violence psychologique subie par la femme dans le foyer : une tueuse silencieuse

Tout acte qui peut porter atteinte à l’intégrité mentale et psychique de quelqu’un est considéré comme de la violence psychologique. Le 25 Novembre de chaque année est célébrée la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : Parmi les violences faites aux femmes, on s’attarde moins sur la violence psychologique ; c’est la violence physique et la violence sexuelle qui requièrent toute l’attention. La femme qui subit la violence psychologique dans son foyer est constamment humiliée, insultée, ignorée, dévalorisée, intimidée et contrôlée par son conjoint. Mais il faut noter qu’en Afrique noire d’autres personnes en dehors du conjoint peuvent exercer de la violence psychologique sur la femme dans son foyer : l’existence d’une coépouse ou d’une maitresse et la belle-famille également. Une maitresse ou coépouse qui harcèle et envoie tout le temps des messages exerce de la violence sur la femme dans son foyer. La belle mère ou les beaux frères qui s’acharnent sur la belle fille souvent pour des raisons de région d’origine, religion, un antécédent ou carrément parce que la belle fille est une tète forte qui ne se laisse pas influencer exercent également de la violence sur cette dernière. Montrer au mari que sa femme ne le mérite pas, lui trouver tous les défauts du monde jusqu’à accuser cette femme de porter la poisse sont des faits récurrents. Ces femmes victimes de ce genre de violence psychologique sont accusées parfois à tort de toutes les mauvaises décisions du mari alors que rare sont les fois où le mari les consulte. Ces femmes victimes de violence psychologique finissent par perdre toute l’estime qu’elles ont pour elle-même, elles broient du noir, perdent la confiance, vivent dans la tristesse le désespoir et même la honte. Elles font régulièrement des crises de panique et d’angoisse. Certaines femmes dans le cas se réfugient dans l’alcool , la prise d’antidépresseurs sans avis médical ; la malbouffe…..etc. .Les femmes victimes de violence psychologique se retrouvent à la longue dans la dépression, dans des états de stress post-traumatique, ont des troubles de sommeil, troubles de l’alimentation ;troubles anxieux et le pire deviennent suicidaire .Tous ces troubles agissent évidemment sur la santé des concernées, elles se retrouvent avec des troubles gastro-intestinaux ;des céphalées, des douleurs de dos et même des douleurs abdominales . Les conséquences de la violence psychologique sont très graves, beaucoup de femmes sont mortes dans le silence absolu parce que ne pouvant s’ouvrir pour demander de l’aide. Il n’est pas facile de parler de ses problèmes mais dès que ça devient trop faites recours à un psychologue mais si les moyens manquent il faut trouver une oreille pour vous écouter et une épaule sur laquelle pleurer.

Karimath Foumilayo LAWANI

Personne ressource : Gaffarou Radji psychologue

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