À l’instar de tous les autres pays du monde, le Bénin a célébré le Mercredi 03 Mai 2023, la journée mondiale de la liberté de presse. Sous le thème « La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme », la communauté internationale a célébré la 30è édition de la journée mondiale de la liberté de presse ce 03 Mai 2023. Une journée qui permet aux hommes des médias de consacrer quelques heures réflexions sur leurs vies professionnelles afin d’en faire un état des lieux. L’Union des Professionnels des Médias du Bénin après deux années sabbatiques dûes à l’avènement du COVID19, a renoué avec la célébration de cette journée.
C’est autour d’une conférence animée par l’ancien directeur de l’ORTB, Georges Amlon, que l’UPMB a lancé les hostilités des activités inscrites dans son agenda pour la célébration de la 30è édition de la journée mondiale de la liberté de la presse. Au cours de la conférence qui a eu pour cadre, le Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey, l’ex patron de l’Office de la Radiodiffusion et Télévision du Bénin, Georges Amlon a fait l’état des lieux de la presse béninoise. Logé dans le ventre mou du classement RSF (112è sur 180) en matière de la liberté de presse, le professionnel des médias à la retraite, Georges Amlon entérine. Pour Georges Amlon, le Bénin présente une copie médiocre en matière de production de médiatique. Une situation qui fâche et qui demande une prise de conscience a-t-il martelé. « Le Bénin ne brille pas particulièrement dans le classement du Reporter sans Frontière dans les temps qui courent. Ma personne dirait qu’aujourd’hui, les médias au Bénin sont au fond du trou, ce n’est pas que nous n’ayons plus de journalistes de qualité, ils existent toujours et j’en connais qui continuent à faire leur travail comme il se doit. Mais regardez votre environnement médiatique et vous vous rendez compte la production est au delà du médiocre. Ce qui fait même que de plus en plus, les béninois sont fâchés avec leur média, ne l’accordent plus de crédit, qu’ils devraient leur accorder, ne leur font plus de confiance qu’ils devraient leur faire. » a fait observer l’orateur Georges Amlon avant de faire une plaidoirie. « A partir de ce moment là, il appartient aux hommes des médias de se remettre en cause et de se demander vraiment pourquoi ils font ce métier et s’il ne serait pas temps de changer de manière de faire. »
Une médiocrité dans la production qui trouverait son existence dans la mauvaise orientation faite de l’aide de l’État aux organes et entreprises de presse a diagnostiqué le conférencier principal, Georges Amlon. « L’Aide de l’Etat freine les médias à produire qualitativement. Ce qui devrait être exactement le contraire » a déclaré Georges Amlon. Il poursuit » L’aide de l’Etat ne peut pas être assimilé à de la mendicité. Mais pour cela il faudrait très bien connaître quel enjeu représente les médias dans un pays. On dit que les médias sont là pour informer, pour éduquer et pour divertir. À partir de ce moment, les médias de qualité c’est forcément un plus pour les citoyens, un plus pour les populations. Il faudrait donc que l’Etat central fasse tout pour avoir des médias de qualité. Et c’est pour ça en principe que l’aide est prévue. Quelle que soit la forme qu’elle prenne. Que ce soit de l’aide directe, où on finance directement les médias, où que ça soit des aides indirectes soit sous forme d’exonération diverses. Tous ces éléments doivent pouvoir contribuer à ce que les médias, les entreprises de presse aient des assises plus solides qui leurs permettent justement de faire du travail de qualité, puissent se mettre réellement au service de la population. Donc c’est de cela qu’il s’agit quand on parle de l’aide. Et si l’aide est bien pensée, bien conduite, en général elle doit pouvoir donner des résultats palpables. »
Jeraud LANGANFIN GLELE
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