
N:002
Tout espace public et politique, donc d’expression du leadership, est naturellement caractérisé par des combats. C’est un enchaînement de rudes combats, une arène de rapports permanents de forces. Ça , je le sais!. Je le sais! Je le sais ! ( Rires).
Notre société a tendance à établir que quand c’est dur , seuls la gent masculine peut rester et se battre. Erreur! Aussi bien pour l’efficacité des résultats que pour préserver la paix en dépit des » combats publics », il faut compter, et prioritairement avec la femme.
Il est évident que tout pouvoir , toute expression de leadership, tout combat public et politique non contrôlé , devient anarchique et inutilement nuisible à tous les acteurs. Il faut anticiper sur l’identification et l’activation des pôles à valeur de catalyseurs.
Mes modestes expériences et mes minutieuses observations ont achevé de me convaincre de ce que les tensions en espace public et surtout politique, qui font partie intégrante du jeu, sont à surveiller comme du lait sur le feu. Les tensions politiques sont porteuses d’étincelles qui peuvent facilement provoquer « l’incendie ». Le drame ici est que très peu d’acteurs politiques, en ces moments sensibles, savent faire attention. Surtout les hommes. Je ne saurais en expliquer le pourquoi. Je peux , par contre, suggérer une solution à l’excès qui fait parfois basculer des pays dans des situations à issues imprévisibles.
Ma conviction, mon intime conviction est que si les groupes politiques, les institutions politiques et sociales sont investis de plus de femmes, de plus de femmes qualifiées, on aura plus de marges de manœuvre pour juguler les crises politiques larvées porteuses d’étincelles. Déja que la bonne gestion des affaires publiques est conjuguée plus au feminin qu’au masculin.
La femme est symbole de douceur, de protection, d’affection. La fonction créatrice et procréatrice qu’elle incarne, la prédispose à lutter contre les œuvres de destruction.
Sur la scène politique, il est évident qu’il est rarissime de voir des leaders femmes faire des déclarations incendiaires ou adopter des postures jusqu’au-boutistes susceptibles de mettre en péril la paix.
Les différents régimes qui se sont succédés dans mon pays, le Bénin, ont fait des efforts dans ce sens. Particulièrement le régime qui règne depuis 2016. Le Président Talon et son équipe en ont fait leur cheval de bataille. La récente sélection des responsables de médias publics béninois en dit long. Quatre femmes dont les profils imposent respect ont été promues à la tête de ces organes de presse de service public dont le rôle et la responsabilité dans la préservation de la paix sont , on ne peut plus importants. Avant celà, notre pays est fier d’avoir au moins une formation politique présidée par une femme: Renaissance Nationale , avec à son gouvernail , l’actuelle Ministre-Conseillère à la Santé, Claudine Afiavi Prudencio. C’est la lutte contres les violences basées sur le Genre qui est menée comme jamais elle ne l’a été. Avec en pole-position dans la bataille, l’Institut National de la Femme. C’est un nombre jamais égalé de femmes dans l’histoire politique du Bénin, à l’Assemblée Nationale.
Mais il faut aller encore plus loin. Il faut aller plus loin d’autant plus que le pays traverse un sensible tournant au triple plan du renouvellement, du rajeunissement et de la recomposition de la classe politique. Cette mutation va s’étaler sur les 10-20-30 ans à venir. Avec, à la clé, des échéances électorales inédites qui pointent à l’horizon comme un test grandeur-nature. C’est une importante transition dans notre histoire politique. Toute transition porte sa dose d’incertitudes. D’aucuns vivent secrètement la douleur et le regret de devoir aller à la retraite. D’autres vivent le trop plein d’énergies qui caractérise la prise de nouvelles et même de premières responsabilités publiques et politiques. L’escalade n’est pas souvent loin dans ce choc des passions et des générations.
Face à ce tableau, et partout dans le monde , l’énergie féminine a toujours constitué une clé magique pour réguler le niveau d’adrénaline.
Bientôt, beaucoup donneront encore , à la faveur de la célébration du 8 Mars, dans d’hypocrites flatteries chantées à la gent féminine. Juste pour marquer la JIF. Il faut bien comprendre et accepter et intégrer l’enjeu dans nos compétences de vie courante.
Autant prendre conscience de ce que la clé de la véritable paix et de l’évolution de nos Nations se trouve entre les mains des femmes. Écoutons-les! Associons-les chaque jour davantage à la gouvernance! Écoutons-les sans influencer leur sincérité légendaire. Et nous verrons le miracle.
A très vite pour d’autres rendez-vous « Femme Au Créneau ».
J.L.K
Voir aussi
LES PATRIOTES : Vision et objectifs de ce nouveau parti politique déclinés aux hommes des médias
LANCEMENT OFFICIEL DE LA SAISON 2025 d’ENERGIE HBC : «Nous sommes venus bousculer la hiérarchie et être champions» dixit Blaise Hounkpatin
FEMME AU CRÉNEAU 4, la chronique spéciale de Jules Léandre Kiti : SUR LA ROUTE DU TOURISME AGROALIMENTAIRE, SALUT CHERES AMAZONES DE L’ECONOMIE DE BASE !.