Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Bénin /Polémique sur  les propos du Président de la République : Et pourtant c’est la «Pagaille»

Propos du Président de la République

« J’ai été assez marqué, attristé par l’amalgame qui a été volontairement instauré et a servi d’intoxication, pour remettre en cause, l’esprit de l’embellissement de nos grandes villes, la volonté d’investissement, la volonté de marquer notre génération pour changer nos habitudes, nos comportements parce que notre pays est appelé à grandir comme toutes les grandes Nations.

Chaque génération construit un petit peu, apporte sa petite pierre à l’édification, à la construction au changement de mentalité, au développement.

Les grands changements ne sont jamais la résultante de l’action collective et consensuelle.

Je mesure la responsabilité qui est la mienne, la responsabilité du mandat que vous m’avez confié et je mesure la portée des décisions qui peuvent impacter nos vies parfois difficilement aujourd’hui mais qui peuvent impacter bénéfiquement notre pays dans le temps.

Si la génération actuelle a un fils, a des fils qui ont la volonté de forcer un peu les choses, ça peut être difficile mais on peut accompagner cela malgré la difficulté.

Le Bénin est un pays de pagaille.

Nous sommes un pays de pagaille.

Parfois nous sommes fiers de ça.  Mais si nous sommes conscients de cela, nous pouvons commencer à changer tout doucement les choses pour que nos enfants, nos petits-enfants, quand après notre vie sur terre, nous serons dans l’au-delà, nous auront surement la fierté d’avoir contribué à changer ce que nous avons été nous-même par le passé.

On pourra dire fièrement : on a été pagailleur mais nous avons réussi à mettre en place des choses, puis le pays a changé. Voilà un pays dans lequel, les rues sont encombrées d’étalages, on s’assoie sur le trottoir en pleine ville et on joue aux cartes, on fait le commerce, les week-ends on fait des veillées de prière dans les rues, les vendredis on occupe les rues et les trottoirs pour prier sans gêne, quand on veut faire des cérémonies et des fêtes, on barre des rues et on fait des fêtes.

Quand des cérémonies de vaudou veulent avoir lieu on ne se gêne pas, on barre des rues, parfois avec ou sans autorisation. Il y a environ 4 mois, dans Cotonou, des gens ont érigé une bâche dans une rue sur 3 jours pour une messe, la rue a été barrée pendant 3 jours pour une cérémonie.

Nous (gouvernement) avons décidé de transformer un peu nos grandes villes et nous sommes engagés à mettre en place un programme d’investissement important pour agir et bitumer, électrifier nos grandes rues. Un programme mis en œuvre grâce à nos impôts. Il n’y a plus d’arbres, plus de poubelles, plus d’espaces dans nos villes mais ça ne peut pas continuer.

Nous pouvons manquer de méthode et nous pouvons pécher parce que mus par la volonté, l’envie d’aller vite, ou la passion.

Nous pouvons être critiquables parce que nous voulons aller vite, ça je le concède. Mais vous ne nous critiquerez pas en disant que nous n’aimons pas notre pays, nous n’aimons pas les chrétiens, les musulmans, les adeptes des cultes endogènes car ce n’est pas vrai.

Nous voulons construire ensemble. »

Extraits Patrice Talon

La vidéo intégrale est disponible sur la chaine YouTube de la Présidence du Bénin depuis le 5 février 2017 sur le lien :

https://www.youtube.com/…

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