Après une exposition à la Maison Rouge à Cotonou, le centre culturel finno-africain “Villa Karo” de Grand-Popo est le deuxième espace qui accueille la deuxième exposition des œuvres d’Isabelle Bulczynsky Dossa, artiste plasticienne franco-béninoise. Le vernissage de l’exposition a eu lieu, vendredi 25 mars 2022, à la galerie dudit espace culturel.
« Forger un monde nouveau ». C’est le thème retenu par le centre finno-africain de la “Villa Karo”. Depuis le vendredi 25 mars 2022, ce sont les œuvres d’Isabelle Bulczynsky Dossa qui sont accrochées dans le musée “Karo” dudit espace à Grand-Popo. « J’ai remarqué que l’artiste a beaucoup plus travaillé sur le fer. C’est un travail qui n’est pas donné à n’importe qui et cela m’a vraiment impacté », a confié Richard Tandjoma, directeur du centre finno-africain “Villa Karo”. Selon lui, l’artiste a une démarche qui est propre à elle et qui est rare. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles il a souhaité que l’artiste expose dans les locaux du musée Karo. En effet, ce qui fait la particularité de l’artiste est la qualité de son travail.
Isabelle réalise ses œuvres sur des supports métalliques. Ainsi, non seulement réalise-t-elle bien ses œuvres, mais aussi veille-t-elle à leur conservation. L’on peut dire que c’est pour cette raison que l’artiste a choisi le métal comme support. « J’ai observé plusieurs tableaux exposés ici et qui sont réalisés avec beaucoup de soins et d’attention. Ces œuvres m’ont plongé dans le passé », a clarifié Prévert Djossou, enseignant et visiteur de l’exposition. Lors de sa visite, l’un des tableaux, souligne-t-il, parle beaucoup plus de la souffrance. Il s’agit de l’œuvre intitulée “Les Damnés”, réalisée en 2020. C’est un tableau qui plonge le visiteur dans le passé et ce, de façon indirecte. Un passé que plus personne ne souhaite revivre. « Je pense que l’artiste a eu la stratégie qu’il faut pour exprimer les réalités du passé. Par ces réalités, je pense beaucoup plus à l’esclavage. Ce tableau nous demande de ne plus poser des pas dans ce sens. Tout le monde doit comprendre que maintenant le monde est unique et il faut apprendre à vivre ensemble », explique Prévert.
Passé noir…
Pour Prévert, c’est le titre qui a beaucoup plus attiré l’attention et il en est de même pour les autres œuvres également. Les titres sont bien choisis et les œuvres, de part les couleurs, attirent bien l’attention. Elles permettent permettent de voyager à travers l’univers de l’artiste. Et pour Prévert Djossou, les couleurs s’expriment beaucoup. « Avec la couleur noir utilisée, selon moi, je trouve que ces personnes sont presque sous une barrière. L’on voit que ces personnages vivent, ressentent le poids de la vie sur eux. Ce poids est certainement dur selon les actes que posent les autres. Ont pourrait donc se référer par rapport à la “Traite négrière”. Ce tableau doit nous amener à nous aimer les uns, les autres, quoi qu’en soit nos origines afin de créer le brassage afin que nous soyons tous unis », a tenté d’expliquer Prévert.
Il faut noter que “Villa Karo” est le deuxième est qui accueille les œuvres de l’artiste Isabelle Bulczynsky Dossa. C’est donc la deuxième que l’artiste expose au bénin. Pourtant, elle a déjà exposé dans plusieurs pays. Par ailleurs, elle est franco-béninoise, mais travaille au Burkina-Faso. L’exposition est ouverte au grand public et ce, jusqu’au 25 mai 2022. Il est important de voir cette exposition et revivre aussi certaines réalités.
Par Julien Tohoundjo
Crédit Photo : Johanna Metsänheimo
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