Lancée le mois dernier par « Terre à Terre Bénin », l’initiative « Le Café Environnement » suit son cours. L’édition de ce mois a réuni Habib Mémé, architecte et président de l’ONG » Atelier des Griots « , Akpété Codjo Marcellin, Chef Quartier de Ahouansori Towéta et Sweet Glory, artiste chanteur. Le thème retenu a permis de mettre en lumière, les problèmes de salubrité existant à Akpakpa Dodomé et Ahouansori Towéta ainsi que des actions entreprises par les communautés pour y faire face.
« Engagement communautaire contre l’insalubrité à Cotonou », c’est le thème retenu par l’équipe de « Terre à Terre Bénin » pour « Le Café Environnement » de ce mois de février. Ce thème edt d’un grand intérêt pour la ville métropole. En témoigne les statistiques fournies par Inès Kuassi Nanga. En effet, on estime la quantité de sacs plastiques produite au Bénin à 300 mille par jour et 700 tonnes par an. Au coeur de ce défi environnemental que constitue l’élimination des déchets à Cotonou se trouvent les quartiers Akpakpa Dodomè et Ahouansori Towéta. Les 3 panelistes du jour à savoir Akpété Codjo Marcellin, Chef du quartier Ahouansori Towéta, l’artiste chanteur Sweet Glory et Habib Mémé, président de l’ONG « l’Atelier des griots » ont partagé avec l’assistance les fruits de leur engagement en lien avec le sujet. Architecte de formation, Habib Mémé, à la tête de l’ONG « l’Atelier des griots » s’investit depuis une dizaine d’années ensemble avec les jeunes d’Akpakpa Dodomey à assainir les lieux publics dans ce quartier précaire de plus de 20000 habitants. Le projet a démarré avec la réfection de la Maison des Jeunes et suit son cours. L’innovation avec « l’Atelier des griots », ce sont les jeunes du quartier même qui aidés des responsables de l’ONG prennent les décisions et les concrétisent. À ce jour, la clôture est entièrement de la Maiison des Jeunes reconstruite, des sièges et aménagements divers sont conçus dans ce centre communautaire à l’aide des matériaux locaux exclusivement (bois, pierre, bouteilles plastiques recyclées, pneus usagés, filets de pêche…,). « La vision est d’en arriver à une architecture qui reflète notre culture, axée sur les materiaux locaux et adaptée à nos conditions climatiques », confie Habib Mémé.
Sweet Glory, le grand impact
De son côté l’artiste Sweet Glory, un natif de Akpakpa Dodomè n’est pas resté insensible au maux qui minent son quartier. Depuis 2006, sur initiative de quelques aînés, la star s’implique pour le développement de la localité. Dans le but de motiver et d’associer le plus grand nombre à la lutte contre l’insalubrité, Sweet Glory participe aux séances de nettoyage et d’assainissement dans le quartier. Un bel exemple de citoyenneté qui a permis d’obtenir des résultats probants. » Le fait de me voir balayer a eu un gros impact sur les autres riverains et à contribué à améliorer de façon significative notre cadre de vie », reconnait l’artiste. Au delà de l’assainissement, l’engagement de Sweet Glory a servi à régler nombre de problèmes dont la question de la sécurité. Designé jadis comme l’un des fiefs de grands hors la loi, le quartier Akpakpa Dodomè ‘jouit aujourd’hui d’une bonne réputation en matière de sécurité, fait savoir l’artiste avec fierté.
Ahouansori Towéta, entre enclavement et insalubrité
Comme Akpakpa Dodomè, le quartier Ahouansori Towéta situé dans le 6e arrondissement de Cotonou est reconnu pour son lot de problèmes environnentaux dont l’insalubrité au 1er rang. Élu Chef quartier depuis 2015 et reconduit à la faveur des élections municipales de 2020, Akpété Codjo Marcellin se donne les moyens d’endiguer le problème. Aidé de la mairie et des structures comme la Croix Rouge ou Médecins du Monde, le Chef quartier multiplie les séances de sensibilisation, les campagnes de salubrité avec les groupements de femmes. Seulement reconnaît-il, à Ahouansori Towéta, le manque de voies constitue un réel frein à l’assainissement. » c’est juste une petite partion qui est lotie, la plus grande partie se trouve enclavée, ce qui ne permet pas aux sociétés de ramassage des ordures de pénétrer le quartier pour évacuer les déchets. Les populations pour la plupart des autochtones et analphabètes préfèrent jetter les ordures dans le lac Nokoué jouxtant la localité. Avec l’avènement de la Société de Gestion des Déchets Solides dans le Grand-Nokoué, le Chef quartier note tout de même une amélioration. » Les efforts déployés au quotidien surtout la sensibilisation porte. Les populations essaient de convoyer les ordures vers les points de regroupement afin que les camions effectent le ramassage », confie Akpété Codjo Marcellin.
Comme toujours, la rencontre a été agrémentée par une pause Café au debut et la degustation de mets locaux à la fin.
À partir fe cette 2ème édition, Terre a Terre Bénin souhaite aller au delà de la sensibilisation pour un véritable engagement en faveur de la protection environnementale. Sur la bade du volontariat, chaque participant est appelé à impacter au moins une 20 personnes avant la prochaine édition. Les 10 meilleures initiatives seront primées, fait savoir la Directrice Inès Kuassi Nanga, Directrice de Terre à Terre Bénin.
Fort du partenariat existant désormais entre elle et l’ONG Sud coréenne IYF, la rencontre a connu la participation du président de IYF. Kim SeongHwan a d’ailleurs présenté à l’assistance une communication sur le changement de mentalité.
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