Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Réunion Bénin-Nigéria : l’Ocal accélère l’harmonisation des horaires au Poste de Contrôle Juxtaposé de Sèmè-Kraké

Une rencontre stratégique a lieu mercredi 15 octobre 2025, sous la direction de l’Organisation du corridor Abidjan-Lagos (Ocal) entre le Bénin et le Nigéria au poste frontalier de Sèmè-Kraké dont l’Objectif est de renforcer la fluidité du commerce et du transport sur le Corridor Abidjan-Lagos.

Le Poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké est l’un des plus stratégiques du corridor Abidjan-Lagos. En réunissant ses principaux acteurs nigérians et béninois, l’Organisation du corridor Abidjan-Lagos (Ocal) entend densifier la fluidité du commerce et du transport au niveau de ce poste frontalier. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des recommandations issues des consultations nationales, tenues au Bénin et au Nigéria respectivement les 19 et 28 août 2025, a rassemblé les acteurs clés des deux pays et des partenaires régionaux. Il s’agit, entre autres, des responsables des transports, des douanes, des agences publiques et privées ; des représentants de la Cedeao et de l’Uemoa ; etc.

« Nous nous sommes rendus compte que le temps pour l’importation et l’exportation au niveau des différents Postes de contrôles juxtaposés était élevé. En ce qui concerne celui de Sèmè-Kraké, nous travaillons à aboutir à une synchronisation des horaires de fonctionnement pour que nous ayons au final à cette frontière, un poste de contrôle juxtaposé qui soit fonctionnel 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 » a confié Hortense Me, secrétaire exécutive d’Ocal. Selon ses explications, la réunion binationale devrait permettre aux deux pays d’élaborer un plan d’action commun pour des actions immédiates.

Wale Adénuga s’est, quant à lui, félicité des retombées de cette réunion binationale. « C’est un sommet intéressant au cours duquel nous avons parcouru tous les goulots d’étranglement qui freinent la fluidité du commerce et du transport aux postes frontaliers de Sèm—Kraké », a-t-il indiqué. Rassurant, le contrôleur du service des douanes du Nigéria a exposé les efforts fournis par les structures nigérianes pour résoudre dans les meilleurs délais tous les problèmes identifiés. En continuant dans cette voie, a-t-il déclaré, « le poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké sera l’un des fluides du corridor dans les tout prochains jours ».

 

De son côté, Joseph Ahissou, directeur des transports terrestres et aériens du Bénin a rappelé que le poste de contrôle juxtaposé a été conçu, entre autres, pour faciliter les transactions et les formalités administratives entre deux pays. « Pour passer d’un pays à un autre, il y a des formalités de police, d’immigration, de douane, de contrôles phytosanitaires, de dédouanement, etc. qui se font au niveau des frontières. En ce sens, le poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké constitue une zone stratégique », a-t-il martelé. Selon lui, le fonctionnement de ce site est effectivement important pour la fluidité du transit sur le Corridor Abidjan-Lagos. « Les engagements de la partie béninoise, c’est de renforcer les équipes au niveau du poste de contrôle juxtaposé pour que le vœu de voir les services fonctionner 24 h sur 24, 7 jours sur 7 puisse être réalisé », a-t-il conclu.

Selon les responsables de l’Ocal, la réunion binationale a favorisé l’atteinte de plusieurs objectifs : consolidation des constats issus des consultations nationales ; identification des convergences et divergences dans les pratiques actuelles ; élaboration d’un plan d’action binational pour harmoniser les horaires des agences stratégiques ; relance du Comité binational de gestion du Poste de contrôle juxtaposé chargé du suivi et de la coordination. De même, les participants ont convenu d’un processus structuré pour mettre en œuvre les recommandations dont notamment la diffusion du plan d’action commun auprès des agences et ministères concernés et l’organisation prochaine d’un atelier d’évaluation.

A la fin des travaux, les participants se sont engagés à améliorer les conditions de travail et les services essentiels (eau, électricité, internet, sécurité) ; à digitaliser les paiements et fluidifier les flux de marchandises et de personnes ; et à assurer une disponibilité continue des services de base.