L’hôtel Paradisia de Godomey, du 10 au 12 novembre 2025, servira de cadre au prestigieux atelier d’analyse de pratiques sur le thème : « Planification et intégration du volontariat dans les politiques publiques nationales et locales ». Organisé dans le cadre du programme DENVA (Développement des Écosystèmes Nationaux de Volontariat en Afrique), cet atelier a réuni à Cotonou des responsables venus d’une douzaine de pays africains, ainsi que plusieurs acteurs engagés dans la promotion du volontariat et de l’emploi des jeunes.
Un espace d’échanges et de coopération régionale
S’inscrivant dans une dynamique impulsée par le programme DENVA, cette rencontre a pour objectif est de structurer, valoriser et renforcer les dispositifs de volontariat sur le continent tout en favorisant la mobilité des jeunes Africains. Selon Dr. Omar Agbangba, Directeur Général de l’Agence Nationale du Volontariat du Togo (ANVT), « cet atelier vise à mutualiser les connaissances et les expériences pour renforcer la planification et l’intégration du volontariat dans les politiques publiques ».
Il a ajouté que la rencontre « permettra de faire un plaidoyer afin d’influencer les décideurs, de telle sorte que le volontariat soit considéré comme un potentiel d’implication de notre jeunesse qui constitue la majorité de la population africaine. »

Véritable levier de développement durable, Mme Sylvie Dagba, représentante de France Volontaires, « le volontariat dans toutes ses formes est un véritable outil d’engagement et de transformation. Il rapproche les institutions et les citoyens, renforce les capacités locales et favorise une participation plus inclusive aux politiques publiques. »
De son côté, Mme Sadio Camara, représentante de l’Ambassade de France, a souligné l’importance de ce type d’initiative : « Il permet aux jeunes de contribuer concrètement au développement de leur communauté, tout en renforçant leurs compétences et leur ouverture sur le monde. »
Francis Chuks Njoaguani, Directeur du Centre de Développement de la Jeunesse et des Sports de la CEDEAO, a salué la tenue de cette rencontre qu’il qualifie de « cadre de coopération très important pour le développement du volontariat en Afrique notamment dans les États membres de la CEDEAO. » Il a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner le programme DENVA.
Le Bénin, hôte engagé
Hôte de la rencontre, le Bénin confirme son engagement à promouvoir et structurer le volontariat à l’échelle nationale. Le Directeur Général de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), M. Urbain Amégbédji, a remercié l’ensemble des partenaires techniques et institutionnels pour leur appui constant, notamment la CEDEAO, France Volontaires et l’Ambassade de France.
Il a rappelé que la tenue de cet atelier coïncide avec la validation du projet de loi sur le volontariat au Bénin, un signal fort de l’engagement national pour l’enracinement de cette pratique citoyenne. Le directeur général a par ailleurs salué la diversité des participants, témoignant selon lui de la volonté collective de faire du volontariat « un puissant levier de développement durable et d’inclusion sociale ».
Le programme DENVA, un cadre structurant
Dans son intervention, M. Amégbédji a détaillé les quatre axes principaux du programme DENVA dont le soutien du développement des écosystèmes nationaux de volontariat ; la professionnalisation des métiers de l’engagement ; le renforcement de la coopération entre dispositifs nationaux pour une mobilité internationale africaine ; et la promotion du plaidoyer pour une meilleure prise en compte du volontariat dans les politiques publiques.
L’un des objectifs majeurs de l’atelier quil a précisé reste l’élaboration d’un référentiel opérationnel pour intégrer durablement le volontariat dans les stratégies nationales et locales. « Ce référentiel opérationnel sera notre boussole et devra fournir les outils pratiques et des mécanismes clairs pour planifier et insérer les objectifs du volontariat dans nos documents de stratégie… Cet atelier est le lieu de mutualisation du consensus et de l’innovation. » a-t-il ajouté avant de conclure qu’à la fin des travaux, ce le joyaux sera un instrument stratégique qui permettra aux gouvernements et aux collectivités locales de mieux mobiliser, encadrer et valoriser la force inépuisable de notre jeunesse engagée.
Ainsi, durant les trois jours d’atelier, plusieurs communications et sessions de partage d’expériences vont permettre d’explorer des pistes concrètes pour faire du volontariat un pilier du développement. Mais notons qu’au-delà des échanges techniques, l’atelier de Cotonou marque une étape clé vers la reconnaissance du volontariat comme un véritable instrument de cohésion sociale et d’émancipation des jeunes Africains.
CR

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